Ludisia discolor - Orchidée bijou
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    Maja Dumat © Ludisia discolor 'Dawsoniana'
    Nom commun : Ludisia discolor, Orchidée bijou, nommée par les anglophones 'Jeweled Ludisia,Jewel Orchid' en chinois Xue ye lan'.
    Nom latin : Ludisia discolor (Ker.-Gawl.*) A. Rich.*, synonymes Goodyera discolor Ker.-Gawl.*, Anoectochilus dawsonianus H. Low ex H. G. Reichenbach, Gonogona discolor (Ker Gawler) Link, Haemaria dawsoniana (H. Low ex H. G. Reichenbach) J. D. Hooker, Haemaria discolor (Ker Gawler) Lindley, , Haemaria discolor var. dawsoniana (H. Low ex H. G. Reichenbach) B. S. Williams, Haemaria otletae Rolfe, Ludisia dawsoniana (H. Low ex H. G. Reichenbach) Averyanov, Ludisia furetii Blume, Ludisia odorata Blume, Ludisia otletae (Rolfe) Averyanov, Neottia discolor (Ker Gawler) Steudel, Orchiodes discolor (Ker Gawler) Kuntze.
    famille : Orchidaceae (Spirantoideae)
    catégorie : orchidée, épiphyte terrestre à tiges épaisses charnues d'un rouge verdâtre.
    port : érigé ou étalé, presque rampant.
    feuillage : persistant, épais, vert sombre, velouté, sur le dessus, lui donnant des reflets irisés, revers lisse et rougeâtre, nervures longitudinales très marquées teintées de vieux rose. De trois à cinq épaisses feuilles basales, opposées, ovales à oblongues, larges de 7 à 8 cm x 4 cm, pourvue d'un pétiole engainant de 2 cm.
    floraison : durant 2 à 3 semaines, en hiver de novembre jusqu'en février (ici en 2024, le 15 février, les fleurs fanent). En Asie, elle a lieu de février jusqu'en avril.
    Sur une longue tige duveteuse de 20 à 25 cm, hampe florale composée de plus de 10 fleurs asymétriques de 1 à 1.5 cm et des bractées membraneuses lancéolées.
    couleur : blanc nacré et jaune d'or pour les anthères, bractées d'un rose rougeâtre, verdâtre vers la base, ligne médiane plus foncé.
    fruits : des petites capsules contenant des graines qui sont dans leur milieu naturel, disséminées par les fourmis.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0,20 à 0,40 cm en tenant compte de la hampe florale
    rempotage : tous les deux ans environ.
    multiplication : par bouturage de morceaux de tiges que l'on laisse cicatriser à l'air libre avant de planter dans un substrat léger, dans de l'eau (mettre un morceau de charbon pour éviter le pourrissement) ou par division de la touffe, il est évident qu'elle se développe mieux, si on évite de trop la diviser.
    sol : un terreau enrichi et bien drainé ou un substrat pour orchidée.
    exposition : lumineuse, pas trop de soleil direct, qui pourrait brûler le feuillage et le rendre moins coloré.
    arrosages : conserver le substrat humide durant la période de végétation, c'est-à-dire l'hiver, après la floraison, ralentir les arrosages, mais brumiser régulièrement le feuillage et les racines.
    engrais : approximativement toutes les 3 semaines. Immerger la potée, dans une eau pas trop froid avec quelques gouttes d'engrais pour orchidées, laisser tremper, au moins 15 minutes, auparavant brumiser le feuillage recto verso.
    origine : dans les vallées du nord-est de l'Inde, dans la chaîne du Nil-Gheries, Birmanie, Thaïlande, Cambodge, Vietnam, Laos et les Philippines, Bornéo et Malaisie.
    Elle aurait été introduite, au sud de la Chine, au sud de la province du Guangdong, dans la région autonome du Guangxi, au sud de l'Hainan, au sud et sud-est du Yunnan et à Hong-Kong.
    L'espèce type est terrestre ou lytophyte, présente en zone tropicale humide, dans les vallées, le long des cours d'eau et sur les berges rocheuses jusqu'à 1300 m d'altitude.
    zone : 9-12. Maintenir à une température entre 17 et 34°C. Si le substrat est tenu complétement à sec, résiste bien en extérieur jusqu'à 5 °C.
    entretien : juste couper la hampe florale après la floraison.
    NB : son nom Ludisia, selon les auteurs, lui aurait été donné en 1825 par A. Richard, que d'autres contestent, en citant Blume. En 1818, elle avait été décrite sous le nom de Goodyera discolor par John Ker-Gawler, en 1826, John Lindley*, l'avait intégrée au genre Haemaria. Son nom spécifique, discolor, signifie à deux couleurs, faisant référence à son feuillage.
    L'orchidée bijou, si on parvient à la dénichee, elle est vraiment l'espèce idéale, pour ceux qui souhaitent débuter dans les Orchidées.La plus couramment commercialisée était Ludisia discolor var. dawsoniana. Aux États-Unis, il existe de nombreux cultivars, issus de croisement, entre les variétés, citées, ci-dessous et d'autres espèces d'orchidée bijou (Cyclopogon, Cystorchis, Dossinia, Goodyera, Macodes, Macradenia Nephelaphyllum), et par exemple, lorsqu'il y a des croisements entre Ludisia et Macodyera, l'hybride se nomme, Macodisia et Ludochilus, lorsqu'il y a croisement entre Ludisia discolor et l'Anoectochilus formosanus.
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, elle est prescrite fraîche ou séchée (décoction) pour traiter la toux, les hémoptysies, les saignements et l'insuffisance rénale. Elle aurait aussi des propriétés sédatives.
    Parmi les cultivars et les hybrides :
    - Ludisia discolor var. nigra se distingue par un feuillage noir velouté avec la nervure médiane plus claire. Elle aurait une
      croissance plus lente.
    - Ludisia discolor var. nigrescens 'Ambrosia', des feuilles d'un noir velouté, nervure médiane d'un vert chartreux, pétioles et
      tiges rougeâtres.
    - Ludisia discolor 'Dawsoniana', voir photo.
    - Ludisia discolor ‘Black Velvet’, feuillage plus étroit, obovale, d'un vert très foncé avec les nervures d'un rose foncé.
    - Ludisia discolor ‘Emerald Velvet’, feuillage très étroit d'un vert clair aux nervures d'un vert chartreux à jaune verdâtre.
    - Ludisia discolor var. ordeana des tiges d'un vert clair, un feuillage vert moyen aux nervures d'un blanc crémeux.
    - Ludisia discolor var. rubrivenia comme son nom l'indique, les nervures sont rouges.
    - Ludisia discolor var. alba serait synonyme de Ludisia discolor var. ordiana, feuillage vert foncé, velouté, finement veiné de
      blanc et légèrement rosé sur les marges.
    G. Loddiges (1827)*

    Le Monde des Orchidées :
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  • La fécondation d'une fleur de vanillier, lire la suite.
  • Le rempotage des orchidées, lire la suite.
  • Les différentes espèces d'ordichées cultivées et quelques sauvages, consulter la liste.

  • Annotations:
    *Ker Gawl., abréviation botanique pour le botaniste archéologue britannique John Bellenden Ker Gawler (1764-1842), son soutien à la révolution française fait qu'il quitte son poste de capitaine dans l'armée en 1793, à partir de cette date, il exerce la botanique.
    En 1810, le botaniste écossais Robert Brown lui dédie, dans les Protacées, l'unique espèce endémique à la Tasmanie Bellendena montana, voir photos, source gbif.org.
    On lui doit des ouvrages de référence 'Recension Plantarum édité en 1801, 'Select Orchideae' en 1816, puis, en 1827, il fait paraître 'Iridearum Genera cum Ordinis Charactere Naturali Specierum Enumeratione Synonymisque' ouvrage toujours édité.
    Entre-temps, de 1815 à 1824, en collaboration avec John Lindley (1799-1865), il fait paraître un magazine d'horticulture illustré, l' Edwards's Botanical Register connu aussi sous 'Botanical Register'.
    *Lindley, botaniste britannique John Lindley (1799-1865) qui fut l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge et l'assistant de Bank's, nommé en 1822 secrétaire de la Royal Society of Horticultur. Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell, lors de ses trois expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention permit de sauver Kew garden de la destruction.
    *G.Loddiges, illustration planche 271, dans Botanical Register de S. Edwards, volume 4 (1818), contributed by the Missouri Botanical Garden, U.S.A.
    *A.Rich., abréviation botanique pour le médecin-botaniste parisien Achille Richard (1794-1852). En 1831 il enseigne la botanique à la faculté de médecine de Paris, élu en 1834 membre de l’Académie de médecine. On lui doit de nombreux ouvrages médicinales, pharmaceutiques liés aux plantes ; la 'Monographie des Orchidées des îles de France et de Bourbon' (1828) et la 'Monographie des Orchidées recueillies dans la chaine des Nil-Gherries'(Indes-Orientales) (1841) en collaboration avec G. S Perrott et qui y séjourna durant 2 années, où il collecte 38 espèces d'Orchidées dont le Goodyera .
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