Dendrobium nobile  - Dendrobium noble
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    Dendrobium nobile début avril à Phalée
    Nom commun : Dendrobium noble, nommé par les anglophones 'Noble Rock Dendrobium, Noble dendrobium'.
    Nom latin : Dendrobium nobile Lindl*, dans la flore de l'Inde, synonymes retenus, Dendrobium coerulescens Wall. ex Lindl., Dendrobium formosanum (Rchb.f.) Masam., Dendrobium lindleyanum Griff., Dendrobium nobile f. nobilius (Rchb.f.) M.Hiroe, Dendrobium nobile var. alboluteum Huyen & Aver., Dendrobium nobile var. formosanum Rchb.f., Dendrobium nobile var. alboluteum Huyen & Aver., Dendrobium nobile virginale Rolfe, Dendrobium wallichianum B.S.Williams, Callista nobilis (Lindl.) Kuntze
    famille : Orchidaceae, Tribu : Dendrobieae, Sous-tribu : Dendrobiinae.
    photos : en avril par le Comité de gestion de la biodiversité de Phalee, dans l'État de Manipur, au nord-est de l'Inde, au sud de l'Assam, où il est nommé Yerum Lei
    catégorie : vivace épiphyte.
    port : orchidée sympode (plusieurs pieds sur un rhizome) à pseudo-bulbes allongés qui ont des feuilles qu'en partie haute.
    feuillage : partiellement caduc, durant la période de repos, tous les deux ans. Feuilles alternes, engainantes, coriaces et brillantes, oblongues de 4/6 à 10 cm x 2 cm, légèrement pliées au niveau de la nervure médiane.
    floraison : longue de novembre à février, jusqu'au début du printemps, dans son milieu naturel. Longue, au moins un mois, en l'absence d'insectes pollinisateurs. Elle peut durer plus longtemps, si elle est placée dans un endroit frais et sec, à l'abri des courants d'air froid et à l'abri des rayons du soleil.
    fleurs : regroupées par 2 à 4 inflorescences axillaires, latéralement au niveau sur les tiges feuillus ou non. Fleur parfumée de 3 à 5 cm et plus pour les cv jusqu'à 8 cm sur un fin pédicelle, pourvue à leur base de courtes et alternes bractées membraneuses.
    couleur : sépales dressés et pétales blancs lavés de mauve ou rose sur la même orchidée, labelle blanc avec une macule pourpre vers la base restrécie et veinée de blanc vers la gorge, cernée de jaune, en pointe d'un blanc lavé de mauve ou violet ou dans divers tons de rose sur la même hampe florale, pour l'espèce type. Il existe des cv. en blanc pur, ou avec un liseré violet foncé à pourpré ou d'un rose plus ou moins soutenu.
    croissance : moyenne. Une nouvelle pousse, prendra entre huit et douze mois pour former une tige qui fleurira ensuite.
    hauteur moyenne : 0.30 à 0.60 m et plus.
    rempotage : tous les 3 ou 4 ans, ou dès l'apparition des racines sur les nouvelles pousses.
    multiplication : par division, au moment du rempotage,lorsqu'il y a entre sept et huit tiges, en laisser au moins trois pseudobulbes formés afin d'assurer une bonne reprise, ou par boutures de morceaux de pseudo-bulbes, prévoir pour ces dernières, une exposition à l'ombre durant environ un mois, avec une température nocturne basse.
    sol : prévoir un substrat pour orchidées de fine à moyenne granulométrie et/ou de la mousse de sphaigne, également de l'écorce de sapin, de la fibre des fougères arborescentes ou celle des osmondes ou de l'écorce de coco et de la tourbe.
    rempotage: tous les trois à quatre ans, après la floraison, lorsque le pot est devenu trop petit pour supporter la hauteur des tiges, ou lorsque les nouvelles pousses mesurent au moins 15 cm, rempoter dans un pot de plus grande taille en prenant le temps de supprimer les racines mortes.
    Après un rempotage, les orchidées doivent être maintenues relativement sèches durant deux semaines. Brumiser tous les 3-4 jours, juste assez pour humidifier la surface du substrat.
    exposition : lumineuse, mais protégée du rayonnement solaire en été, quoique s'il est bien entretenu, il faut savoir que l'espèce supporte le soleil, même en été et sans brûlures sur le feuillage, tant qu’il y a une bonne circulation de l’air, comme c'est le cas, chez les horticulteurs à Hawaï, mais une exposition ombragée est recommandée dès l’apparition des boutons floraux et jusqu’à la fin de la période de floraison. S'il est occasionnellement entretenu, il est préférable de le laisser à la mi-ombre lumineuse.
    arrosages : abondants quand les nouvelles pousses se développent et au fur et à mesure que la végétation s'accentue, après avoir brumiser l'ensemble des tiiges, feuilles et racines avec une eau non calcaire et à température ambiante (pour signbaler qu'il va y avoir de l'eau et qu'il faut ouvrir tous les stomates (pores) pour faire des réserves, comme c'est la cas dans la nature pour toutes les éphiphytes), puis immerger le pot durant 10 minutes dans une eau à température ambiante, et ce, tous les 5 à 7 jours, aux heures les plus chaudes de la journée, le substrat doit être sec le soir. Vers la fin septembre, lorsque les températures commencent à baisser, réduire progressivement, les arrosages et lorsque la température nocturne descend en dessous 10 C, arroser juste assez pour empêcher les tiges de flétrir, en dessous de 5 C les arrêter. pour les nouvelles pousses lorsque les pseudo-bulbes sont bien formés en automne, les arrêter presque total, pendant 2 à 3 mois.
    engrais : pendant la période de croissance des pseudo-bulbes, choisir un engrais engrais à faible pourcentage d’azote, car l’accumulation d’une trop grande quantité d’azote va empêcher la floraison du Dendronium, favorisant le développemnt des feuilles, c'est l'engrais pour les plantes vertes et les gazons, qu'il est possible d'utiliser par contre lorsque la température nocturne avoisine les 8 à 10° C à partir de janvier jusqu'en mars-avril pour favoriser les parties vertes.
    Dès la première quinzaine de mois d’août, arrêter l'apport d'engrais pour permettre développement naturel du feuillage et des racines à partir de cette période.
    Si les votres ne fleurissent pas changer d'engrais en prenant soin de regarder sa composition.
    Dendrobium nobile nord-est de l'Inde, fin avril
    zone : fraîche et bien aéré, 11-12, température idéale entre 12 °C et 18°C, minima toléré entre 2 et 3 °C. Ailleurs, a cultiver à l'intérieur, en le laissant dès l'automne, dans une pièce fraîche, loin des sources de chaleur, pour favoriser ainsi la prochaine floraison, tandis que d'autres espèces, comme les Cattleyas, sont à conserver dans une serre chauffée.
    origine : forêt tropicale humide de feuillus, depuis le nord-est de l'Inde (Kerala, Bengale, Manipur et le Sikkim et la Birmanie et la Thaïlande, Malaisie occidentale et de l'ancienne Indochine (Laos, Cambodge, Vietnam), jusqu'au centre de la Chine, où elles poussent sur des arbres, depuis les basses terres jusqu'aux hautes terres fraîches sur les contreforts de la chaîne de l'Himalaya, à des altitudes de 1 200 m.
    Dans son habitat naturel, dans le nord-est de l'Inde, dans l'État de Manipur, où, dans le village de Phalee, les habitants ont créés une station de l'Observatoire de la biodiversité, qui surveille et documente les espèces de la forêt pluviale et forêt de pins où la température est de 23 - 27 °C, avec des précipitations entre 2 000 et 3200 mm. Zone où la déforestation est importante, qui est due à l'agriculture et la demande en bois de chauffage. La station et les habitants, depuis 2019, ont entrepris de replanter des arbres indigènes* pour régénérer l'habitat, tout en apportant des moyens de sustance aux locaux.
    entretien : enlever les plus vieux pseudo-bulbes s'ils sont "vidés" de leurs réserves, enlever les keikis pour renforcer les pousses principales.
    commentaire : ce sont des plantes de culture facile, mais qui demandent une période de repos au sec et au frais pour fleurir, aux alentours de 15°C.
    Du printemps à l'été, si la période de dormance n'est pas respectée, ou s'il y a eu un apport excessif d'azote, ou des dommages, se développent, sur les tiges, au niveau des noeuds, en partie supérieure, des "keikis" (plantules), à la place de la floraison. Un excès d'arrosage pendant cette période peut entraîner la pourriture des pseudo-bulbes.
    NB : son nom Dendrobium vient du grec 'dendro' qui signifie arbre et de 'bios' qui désigne la vie, faisant référence au fait qu'il est une épiphyte vivant sur les arbres.
    Ce genre décrit pour la première fois en 1799 par le botaniste suédois Oloff Swartz comprend selon les flores entre 900 et 1 000 espèces, originaires des zones tropicales et subtropicales de l'Asie, Japon, Corée, en Chine* 78 espèces dont 14 endémiques et 12 espèces dans l'île de Taïwan, d'autres au sud de l'Inde, au sud de la Malaisie et l'Indonésie, les îles Salomon, l'est de l'Australie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et l'Océanie.
    John Lindley en fait une descriptionen 1830, mais d'après un dessin chinois qui a trouvé dans la bibliothèque de la Société Horticole de Londres (RHS*). C'est le collecteur John Russell Reeves* qui fut le premier à acheter un spécimen vivant dans un marché de Macao, qu'il offre à MM.Loddiges de Hackney, où il fleurit pour la première fois en 1837 et c'est à ce moment-là que Lindley, décide de le faire figurer sur la planche 3 dans son Setrum Orchidacearum. L'année suivante, c'est celui qui se trouve dans la collection du duc de Devonshire (Chatsworth), qui fleurit, un spécimen envoyé par Gibson depuis les monts Khasin, mais Lindley de premier abord, le considère comme une nouvelle espèce et l'enregistre sous le nom de Dendrobium coerulescens planche 13 et ce n'est que bien plus tard, qu'il admet que ce n'était qu'une variation de celle qui provenait de Chine. Consulter le dictionnaire iconographique des orchidées du d'Alfred Cogniaux*, le consulter à la BHLibrary.
    Propriétés et utilisations :
    Ses tiges contiennent de la dendrobine qui a une action analgésique, dans la médecin chinoise, associée à d'autres substances, elle est prescrite en ophtalmologie.
    Découverte en 2023 :
    En Indonésie sur l'île volcanique de Waigeo, a été retrouvé Dendrobium azureum, une orchidée bleue que les botanistes pensaient avoir perdue de longue date. Et la découverte d'une sous-espèce de D. lancilabium à fleurs rouges. Lire l'article publié par Kew, le 10 janvier 2024 par le Dr. Martin Cheek : Le top 10 des nouvelles espèces de 2023, sur kew.org.
    illustration : du Dendrobium heterocarpum, planche 196 par Gorachand, dans Plantae Asiaticae Rariores de N. Wallich*, volume 2 (1831).
    Quelques autres espèces :
    - Dendrobium aphyllum, synonyme Dendrobium pierardii à fleurs rose et jaune retombantes au printemps.
    - Dendrobium cretaceum Lindl., synonyme Dendrobium polyanthum Wall. ex Lindl., des fleurs blanches et jaune veiné de pourpre, au port retombant.
    - Dendrobium chrysanthum Rolfe, synonyme Dendrobium margaritaceum Finet., originaire de Thaïlande, Vietnam et de Chine, dans la province du Yunnan où il est nommé 'Mao qiao shi hu', présent également à Taïwan, où il est nommé Jïn câo (Herbe d'or), découvrir des photos.
    - Dendrobium falconeri Hook., nommé Jïn câo (Herbe d'or), présent dans la flore de Taïwan, découvrir des photos.
    D. heterocarpum Gorachand 1831
    - Dendrobium heterocarpum Wall. ex Lindl., illustration ci-contre.
    - Dendrobium leptocladum Hayata, endémique à Taïwan où il est nommé 'Xï jïng
       shïhù' (Dendrobium), photo.
    - Dendrobium moniliforme (L.) Sw., est présent dans la flore de Taïwan où il est nommé 'Shïhù' (Dendrobium), photo.
    - Dendrobium Stardust 'Chiyomi', il est issu de croisement entre Dendrobium inicum avec l'hybride Dendrobium 'Ukon' (1979) qui a pour parents l'immaculé Dendrobium moniliforme à petites fleurs parfumées de 3 cm en provenance de l'Assam avecl'hybride Dendrobium Thwaitesiae, une obtention de 1903 issue de 2 hybrides à fleurs blanches Dendrobium x ainsworthi avec Dendrobium Wiganiae .

    Le Monde des Orchidées :
    - Anatomie et glossaire des orchidées, lire la suite.
    - Comment bien choisir une orchidée, lire la suite.
    - Les erreurs les plus fréquentes dans leur entretien, les maladies et les
       parasites, lire la suite.
    - La fécondation d'une fleur de vanillier, la découvrir.
    - Le rempotage des orchidées, lire la suite.
    - Les différentes espèces d'ordichées cultivées, et quelques sauvages, consulter    la liste s'ouvre dans un pop-up.

    Annotations
    * arbres indigènes de Phalee, parmi les 175 espèces d'arbres et d'arbustes, figurent : Abies delavayi, Aglaia Lawii, Alangium chinense,Albizia kalkora, Baccaurea ramiflora, Camelia caudata, Cupressus torulosa, Ficus neriifolia, Gaultheria fragrantissima, Helwingia himalaica, Ixora polyantha, Magnolia insignis, Photinia integrifolia, Pinus wallichiana, Pinus wallichiana, Rhododendron moulmainense, Saurauia napaulensis, Tabernaemontana divaricata, Viburnum erubescens, Zanthoxylum armatum, et les autres, consulter l'herbier.

    *Chine, après révision de la flore, en 2010, a été enregistré, Dendrobium praecinctum Rchb. f., présent dans la province du Yunnan, pour les autres espèces présentes en Chine, consulter Flora of China.

    *Cogniaux, botaniste belge Célestin Alfred Cogniaux (1841-1916). Depuis 1916, son herbier est conservé à Meise, au Jardin botanique national de Belgique (1796) (le découvrir).
    Le botansite berlinois Rudolf Schlechter (1872-1925), spécialiste des orchidées et auteur de monographies et iconographies sur les orchidées, lui dédie un genre d’orchidées Neocogniauxia proches des Laelia, endémiques aux Grandes Antilles.

    *Lindl., abréviation botanique pour le botaniste britannique John Lindley (1799-1865), l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge, assistant de Bank's, nommé en 1822 secrétaire de la Royal Society of Horticultur.
    Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell lors de ses 3 expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention permis de sauver Kew gGarden de la destruction.
    *Reeves , John Russell Reeves (1804-1877) John Russell Reeves (1804-1877) qui travaillait pour le compte de la Compagnie britannique des Indes orientales comme son père, John Reeves (1774-1856), inspecteur du thé à Canton. Tous deux étaient des collectionneurs de plantes chinoises qu'ils faisaient parvenir au Royaume-Uni, en respectant lors de la collecte les directives transmises par Sir Joseph Banks avant son départ pour la Chine en 1812.
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