Nom commun : Plumbago blanc du Cap, Dentelaire blanche, nommée par les anglophones 'Cape leadwort', en espagnol 'Plumbago blanco, Plumbago del Cabo blanco, Jazmín del Cielo'.
Nom latin : Plumbago capensis var. alba (Carrière*) Pynaert (1888), synonymes retenus, Plumbago alba Pasq., Plumbago auriculata Lam.*, Plumbago capensis f. alba Carrière, Plumbago auriculata var. alba (Pasq.) THPeng (1987), Plumbago grandiflora Dix., Plumbagidium auriculatum (Lam.) Spach.
famille : Plumbaginaceae.
catégorie : arbrisseau sarmenteux, drageonnant parfois.
port : buissonnant, évasé, étalé.
feuillage : semi-persistant selon climat, vert franc, au revers couvert de petits granules blancs lui conférant un aspect rugueux. Bouquets axillaires de feuilles alternes, oblongues et spatulées, à court pétiole.
floraison : de l'été à l'automne à début hiver. De courts épis terminaux de fleurs hermaphrodites, à corolle en forme d'entonnoir, long calice tubulaire, hérissés de poils glanduleux collants (trichomes), les 5 sépales sont soudés entre eux.
Boutons floraux turbinés, à la base de chaque calice, 3 bractées lancéolées, dont l'une d'entre elles est plus longue.
couleur : en principe d'un blanc pur.
fruits : des petites capsules déhiscentes à 5 valves contenant une graine aux poils collants.
croissance : rapide.
hauteur : 0.90 à 1.20 m, voire 2 m en tout sens et plus selon le cv.
plantation : au printemps, sous climat approprié, en toute saison.
multiplication : par semis à chaud, courant mars, par boutures de jeunes pousses en été à l'étouffée, par bouturage de tiges aoûtées à l'automne qu'il ne faut pas oublier de pincer pour favoriser la ramification, ou encore par prélèvement et division des rejets.
sol : normal, non humide et même plutôt sec en hiver et frais en été, ce seraient les conditions idéales pour lui assurer une excellente et floraison.
emplacement : plein soleil, accepte l'ombre partielle, mais sa floraison sera moindre.
zone : 9-11, U-K hardiness H2, USDA zone 4a-6b. Une fois implantée, tolère les embruns et la sécheresse. Ailleurs, à cultiver sous serre.
origine : Afrique du Sud, dans la province du Cap, présent jusqu'au KwaZulu-Natal et Mozambique, consulter la carte.
Largement introduit dans le sud de l'Europe, en Afrique et dans les archipels des Canaries et des Comores, en Asie du Sud-Est ainsi qu'aux Amériques, aux Caraïbes et dans les îles du Pacifique.
entretien : on peut éventuellement rabattre en fin d'hiver, tous les 3 à 4 ans, cela permet d'éviter le vieillissement et dégarnissement des tiges.
Peut être palissée, car elle ne s'accroche pas toute seule, là, elle peut avoir une envergure pouvant s'étendre jusqu'à 5 ou 6 m.
maladies et ravageurs : exempte de maladie, mais lorsqu'il est cultivé à l'intérieur ou sous serre, elle peut être sujette aux araignées rouges (red spiders) et aux aleurodes (glasshouse whitefly).
NB : son nom Plumbago désigne déjà en latin une dentelaire, mot venant du latin 'plumbum' qui signifie plomb, mot qui désigne aussi une tache sur l'oeil, faisant référence au fait que les Anciens utilisaient l'une d'entre elles pour traiter cette affection et le saturnisme*, et son nom spécifique capensis pour nous préciser son origine sud africaine, dans la province du Cap.
Primé par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM).
Ce genre comprend 12 à 15 espèces persistantes de vivaces sarmenteuses, d'annuelles et d'arbustes grimpants ou semi-grimpants, originaires des zones tempérées, chaudes, des zones tropicales ou subtropicales du globe.
Une espèce est présente dans le sud-est de la France ainsi qu'en Corse Plumbago europaea L., Dentelaire d'Europe aux fleurs d'un rose violacé.
Cette dentelaire blanche à sa place dans les jardins méditerranéens, les jardins de bord de mer, notamment ceux du littoral atlantique, palissée contre un mur au sud, sur une balustrade, une clôture, en haut d'un muret, dans la composition de haies basses, haies libres, utiliser dans l'aménagement paysager de massifs arbustifs, en sujet ou massif isolé, en couvre-sol sur les talus, ou simplement dans des bacs ou larges potées.
Propriétés et utilisations :
Depuis des siècles, dans les pharmacopées traditionnelles, les Dentelaires sont réputées pour leurs propriétés vésicantes, donc attention, au contact du feuillage ou de la sève de certaines espèces comme Plumbago indica qui contient de la plumbagine, une substance qui peut provoquer des irritations, eczémas de contact, cloques et brûlures dermiques, et au contact avec les yeux, provoquer des irritations et des lésions oculaires graves.
En Afrique, le suc racinaire est traditionnellement utilisé, lors des rites d'initiation, durant les séances de tatouage et/ou de scarification, donnant à ces dernières, une teinte d'un gris bleuté.
Ceci fait peut-être qu'il est délaissé par les cervidés.
Les autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
- Plumbago capensis  Thunb., synonyme retenu, Plumbago auriculata Lam., Dentelaire du Cap, Plumbago du Cap, consulter sa fiche.
- Plumbago larpentae  Bunge, Plumbago rampant, Plumbago de Lady Larpent, Dentelaire de Lady Larpent, consulter sa fiche.

Voir également les Ceratostigma:
- Ceratostigma griffithii C. B. Clarke., Ceratostigma de Griffith, consulter sa fiche.
- Ceratostigma willmottianum Stapf, Cerastostigma de Willmott, consulter sa fiche.

Annotations :
Carrière, abréviation botanique pour l'horticulteur, botaniste français Élie-Abel Carrière (1818-1896), jardinier en chef des pépinières du Musée Nationale d'Histoire Naturelle de Paris, qui s'intéresse surtout aux arbres fruitiers, également rédacteur de la Revue horticole, on lui doit de nombreux ouvrages d'horticulture et d'arboriculture dont 'Description et classification des variétés de pêchers et de brugnoniers (1867), une Encyclopédie horticole et des ouvrages sur les conifères.
*Lam., abréviation botanique pour le naturaliste, biologiste, botaniste français, Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en a établi les principes théoriques, voir 'Philosophie zoologique', publiée en 1809, où il met en place, une nouvelle classification pour les animaux, qu'il transmet durant ses cours de zoologie. Fondateur de la zoologie et de la paléontologie des invertébrés, sur ce sujet, lire, l'ouvrage de Raymond Enay, professeur à l'Université Claude Bernard, Lyon I, consultable à la Bnf, publié en 1990 chez Dunod, toujours commercialisé.
Il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux qui sous l'influence de diverses conditions et circonstances induisent des adaptations et des modifications de leur structure, qui seront alors transmises à leur descendance, des modifications morphologiques et psychologiques. Elle est consultable, dans son intégralité, à la BHLibrary.
L'auteur de l'Histoire des mollusques, ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages, et plusieurs volumes de l'Encyclopédie méthodique sont consultables en ligne à la BHLibrary.
*RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
*saturnisme, maladie causée par l'exposition, l'ingestion et l'intoxication au plomb considérée comme maladie professionnelle chez les potiers qui employaient autrefois le plomb lors des glaçures des poteries, présent aussi dans les pigments de peintures, dans la fabrication des conduites d'eau, l'essence au plomb et, ..)
natacha mauric© 31/08/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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