Ceratostigma griffithii - Cératostigme de Griffith
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    Nom commun : Ceratostigma de Griffith, Cératostigme de Griffith, nommé par certains Plumbago de l'Himalaya et par les anglophones 'Burmese Plumbago' (Plumbago de Birmanie), en allemand 'Burmesische Plumbago', en chinois 'Mao lan xue hua' (Neige bleue), en espagnol 'Plumbago birmano', en japonais 'Rurimatsurimodoki, Bütan rurimatsuri'.
    Nom latin : Ceratostigma griffithii C. B. Clarke.*, pas de synonyme retenu, après la révision de 2012.
    famille : Plumbaginaceae.
    catégorie : arbuste xérophyte à tiges segmentées, couvertes de poils.
    port : touffe très ramifiée, évasée, arrondie.
    feuillage : persistant à semi-persistant, selon le climat, vert foncé, couvert de poils rosâtres sur les deux faces, virant au rouge violacé dès l'automne. A la section, des segments, 3 ou 4 petites feuilles spatulées de 1,5 à 5,5 cm x 1,5 à 2,5 cm, à marge rougeâtre, dentelée et ciliée.
    floraison : très longue floraison, de la fin de l'été jusqu'à l'automne (fin juillet jusqu'en novembre), nectarifère, visitée par certaines espèces de papillons.
    A l'extrémité des tiges, petits bouquets axillaires de fleurs à calice tubulaire, corolle à 5 lobes cordiformes, enserrées dans des bractées lancéolées, membraneuses et rugueuses, couvertes de poils d'un brun rougeâtre, des anthères bifides et 1 style glanduleux.
    couleur : bleu outremer, gorge et calice pourpré et des anthères bleues.
    fruits : capsules ovoïdes déhiscentes à 5 valves de 6 mm, contenant de minuscules graines d'un brun rougeâtre, qui demeurent en place de septembre jusqu'en janvier.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0,80 à 1,20 m, pour un étalement pouvant dépasser les 1,50 m.
    plantation : au printemps ou en automne, selon climat.
    multiplication : par boutures de tiges semi-aoûtées, par marcottage et par division des touffes, au printemps, également par semis spontané à proximité.
    sol : ordinaire, profond, surtout bien drainé, parfaitement adapté au calcaire et à la sécheresse.
    emplacement : soleil, mi-ombre partielle.
    zone : 7-10, U-K hardiness H4, USDA zones 6b-10a, tolère facilement les -15 °C à - 24 °C, redémarre de souche, une fois installé, adapté aux embruns et à la sécheresse, indice de résistance à la sécheresse* 4/6
    origine : jusqu'à 2 900 m d'altitude au Bhoutan, au Burma (ouest du Myanmar, ex-Birmanie) et en Chine, dans la chaîne de l'Himalaya, consulter la carte de l'Asie.
    entretien : les deux premières années après la plantation, arroser sans excès, supprimer les tiges dégarnies au printemps, la taille, si nécessaire, s'effectue après la floraison.
    culture en pot : arroser régulièrement avec parcimonie, ne pas laisser stagner de l'eau, dans les dessous de pot ; durant la période de croissance, effectuer un apport d'engrais, tous les 3 semaines et rempoter tous les 2 ans.
    maladies et ravageurs : exempt de ravageurs, un excès d'humidité peut favoriser l'apparition de l'oïdium (powdery mildews).
    NB : son nom Ceratostigma, Cératostigme, vient du grec 'ceratos' qui vient de 'ceros' qui désigne la corne et du mot grec 'stigma' qui signifie 'piqûre, tatouage (marquage au fer), faisant peut-être référence à sa fructification.
    Son nom spécifique griffithii lui a été donné en souvenir du chirurgien-botaniste écossais William Griffith (1810-1845), qui fut entre autre le surintendant du jardin botanique de Calcutta.
    Ce Cératostigme de Griffith a sa place dans les jardins, notamment dans les jardins secs et ceux sur gravier, pour être utilisé, dans la composition des massifs, dans celle des haies basses, dans les rocailles, et également en sujet isolé, adossé à un mu, également à cultiver dans des potées pour embellir à l'arrière-saison, balcons, patios et terrasses, les mettre à l'abri de la pluie en l'hiver et enlever les dessous de pot.
    Ce genre ne comprend que 8 espèces de vivaces herbacées ou de petits arbustes caducs ou semi-persistants, dont deux d'entre elles sont dédiées à des femmes ; des espèces originaires de l'Asie du sud-est principalement dans l'Himalaya, 5 sont originaires de Chine occidentale et deux autres de l'est de l'Afrique.
    Les 2 autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
    - Ceratostigma plumbaginoides Bunge, la Dentelaire de Lady Larpent, consulter sa fiche.
    - Ceratostigma willmottianum Stapf, Ceratostigme de Willmott, consulter sa fiche.
    Les autres espèces :
    - Ceratostigma abyssinicum Aschers., synonymes retenus ,Ceratostigma speciosum Prain, Valoradia abyssinica Hochst., le Cératostigme d'Abyssinie, nommé par les anglophones 'Leadwort', originaire du nord de l'Éthiopie en Abyssinie*, au sud de l'Érythrée, à l'est du Soudan, présent au Kenya et en Somalie, c'est-à-dire la Corne de l'Afrique, en zone montagneuse, arbrisseau persistant, au feuillage obovale-elliptique à marge finement dentelée, virant au rouge-bronze à l'automne, de 60 à 90 cm de haut, floraison estivale d'un pâle bleu ciel, légèrement violacé en coeur, zones de rusticité 9-10.

    - Ceratostigma asperrimum Stapf ex Prain, pas de synonyme retenu, originaire du Burma, à l'ouest du Myanmar, autrefois la Birmanie.

    - Ceratostigma minus Stapf ex Prain, un seul synonyme, Ceratostigma minus f. lasaense T.X.Peng, le Cératostigme tout petit est endémique au sud-ouest de la Chine, dans les provinces limitrophes du Séchouan et du Yunnan, un arbuste caduc, au port buissonnant, de 0,40 à 1 m de haut, feuillage persistant marginé d'un liseré rouge, floraison à la fin de l'été, début de l'automne qui se caractérise par ses fleurs d'un éclatant bleu outremer, la partie tubulaire est d'un rose fuchsia violacé. On le trouve rarement dans les jardins en France.

    - Ceratostigma polhilli Hort. ex Bulley, Cératostigme de Polhill*, ce nom après révision en 2012 n'est pas résolu pour The Plant List, mais figure dans la flore de la Chine occidentale, un arbrisseau qui est l'espèce idéale pour les rocailles alpines.

    - Ceratostigma speciosum Prain, Cératostigme élégant, est donné pour synonyme de Ceratostigma abyssinicum, originaire de la Corne de l'Afrique, en Somalie, au Kenya, au Soudan et au nord de l'Éthiopie, en Abyssinie, dans une région montagneuse, arbrisseau au feuillage persistant étroit obovale spatulé, voir dans l'Herbier du Muséum de Paris, la plancher.

    - Ceratostigma ulicinum Prain, pas de synonyme retenu, le Cératostigme faux-ajonc, originaire du Népal et dans la région autonome du Tibet, notamment dans le comté de Gyantsé, entre 3 000 et 4 000 m d'altitude, arbuste caduc de 20 à 60 cm de haut, consulter dans l'Herbier de Kew, le spécimen découvert en 1904, à la frontière tibétaine, vers 3 900 m d'altitude, planche.

    - Ceratostigma stapfianum Hosseus, pas de synonyme retenu, Cératostigme de Stapf*, se rencontre dans l'ancien Siam, aujourd'hui la Thaïlande, à floraison bleu pâle, légèrement violacée.

    Annotations :
    *Abyssinie en éthiopien 'Al-Habash', c'est une région de la Corne de l'Afrique, située au nord de l'actuelle Éthiopie, à l'est du Soudan et au sud de l'Érythrée, l'ancien empire éthiopien, voir https://img.over-blog-carte.

    *Bunge, abréviation botanique pour le botaniste russe Alexander Andrejewitch von Bunge (Kiev 1803 - 1890) il enseigne en Estonie à l'université de Dorpat, il étudie la flore du désert de Gobi (Mongolie), celle de la Sibérie occidentale (Montagne de l'Altaï), la Flora altaica de 1932 et 1936, il vécut à Pékin vers 1930.

    *C. B. Clarke., abréviation botanique pour le botaniste britannique Charles Baron Clarke (1832- 1906), qui enseigne à Calcutta, à partir de 1857 jusqu'en 1865 et qui, par la suite, est nommé inspecteur des écoles du Bengale oriental et plus tard de l'Inde, et de 1869 jusqu'en 1871, surintendant du Jardin botanique de Calcutta.
    A son retour en Europe, il travaille jusqu'à son décès, au Royal Botanic Gardens de Kew. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les Cyperaceae et les Acanthaceae.
    En 1882, il est élu membre de la Royal Society savante de Londres. Kuntze lui a dédié, un genre Clarkeifedia et 198 espèces, sous la forme clarkei.

    *Robert Fortune (1812-1880), botaniste anglais, qui effectue plusieurs longs séjours en Chine, pour le compte de la compagnie des Indes orientales, à la recherche des thés et pour tenter, en même temps, d'en découvrir les techniques de fabrication.
    Il est à l'origine de l'introduction en Europe, de nombreuses espèces extrême-orientales, découvertes que l'on trouve citées dans ses récits de voyages dont 'La route du thé et des fleurs', édité en 1852.
    Fortunella et des centaines d'espèces originaires d'Asie principalement, sous les formes fortunei, fortunensis, fortunata, fortunati, fortunatum, fortunatus.
    Jusqu'en 1848, il assure la fonction de conservateur du jardin de la compagnie des apothicaires à Chelsea.

    *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques.

    *Polhill, dédié au botaniste britannique Roger Marcus Polhill (1937-), qui exerce aux jardins botaniques royaux de Kew, le spécialiste des Santalacées et des légumineuses dont un genre d'Afrique australe Polhillia lui a été dédié ainsi que 16 espèces, sous la forme polhilliii.
    Auteur de nombreux ouvrages sur les Santalaceae du Kenya, Tanzanie et Ouganda. dont "Angiospermae / Santalaceae", édité à Rotterdam en 2005, et il contribue à la publication de Flora of Tropical East Africa, éditée par Kew en 1952 et 2005.

    *Stapf, botaniste et taxonomiste autrichien Otto Stapf (1857-1933) l'assistant d'Anton Kerner en désaccord avec celui-ci en 1890 il part en Angleterre et travaille comme assistant principal aux Jardins Botaniques Royaux à Kew, en charge de l'Herbier de 1909 jusqu'en 1920.
    natacha mauric© 31/10/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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