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![]() Nom latin : Stachys lanata Jacq.* (1787) qui serait illégal, donné comme synonyme de Stachys byzantina K.Koch* (1849), Stachys olympica Poir.* (1817), Stachys taurica Zefir. i (151), Stachys germanica subsp. lanata Douin (1927), Stachys lanata var. parvifolia K.Koch (1849), Eriostomum lanatum Hoffmanns. & Link (1809) famille : Labieae (Lamiaceae). catégorie : vivace rhizomateuse, allélophite, thermophile et calcicole, formant des coussins étalés aux dures et épaisses tiges quadrangulaires, laineuses. port : touffe en rosette basale, compacte, hampe florale dressée et ramifiée. feuillage : persistant ou caduc, selon climat, tomenteux, soyeux, vert jade, argenté à vert de gris. Des feuilles de 5 à 10 x 2,5 cm, opposées, oblongues-elliptiques à marge ondulée. floraison : en été, de juin à septembre, nectarifère, visitée surtout par les papillons, et par les abeilles. Hampe florale pourvue de 3 feuilles verticillées, subsessiles, surmontées d'un épi verticillé de 6 petites fleurs presque sessiles, bilabiées, à lèvre supérieure, concave, l'inférieure à 3 lobes inégaux, dans un calice laineux de 1,2 cm, campanulé à 5 lobes recurvés, l'aisselle des feuilles supérieures est pourvue de bractéoles. couleur : rose, rose violacé à violet. croissance : rapide. hauteur : 0.30 à 0.45 m, 0.60 m en fleurs, le feuillage ne dépasse pas 15 cm de haut, avec le temps un étalement de 0,60 cm. plantation : au printemps ou à l'automne, espacement 20 à 40 cm, compter 4 plants au m². multiplication : sous climat approprrié, à l'automne et au printemps, par boutures, division en prélevant des éclats de pied ou des rejets et par semis sous serre en juin. sol : pauvre, sablonneux ou caillouteux, de préférence léger, surtout très bien drainé et assez sec, parfaitement adapté au calcaire. emplacement : soleil ou mi-ombre. Elle a besoin de 6 heures d'ensoleillement pour bien fleurir. origine : sud du Caucase (TransCaucasie) et l'Asie Mineure, dans les friches et les pelouses calcicoles et le bord des fourrés de l'Arménie, du nord de l'Iran et de la Turquie, présent en Anatolie. Introduite de longue date en Europe, depuis la Roumanie et la Bulgarie jusqu'au Royaume-Uni et la péninsule ibérique, ainsi qu'en Amérique du Nord. zone : 5-10, U-K hardiness H7, USDA Zone 4a-10b, tolère aisément -20°C, et parfaitement adaptée à la sécheresse, indice* de sécheresse : 3/4 jusqu'à 3 et 4 mois sans eau. Sous climat trop humide, notamment en hiver, l'épiaire perd de sa superbe. entretien : aucun soin particulier, juste retirer le feuillage desséché et grisâtre. Après floraison, supprimer les hampes, mais il ne faut pas les jeter. Couper le tout, en morceaux et les mettre au pied, des autres espèces, pour limiter la présence des mauvaises herbes et la montée des graines. Elles entrent dans la confection de bouquets secs. Au jardin, je supprime, dès leur apparition, les hampes florales. En effet, le rose n'est pas en accord avec le reste du jardin. Ainsi, j'ai pu constater, que le feuillage est plus fourni, avec un éclat plus argenté. Dans les zones où les hivers sont trop pluvieux et humides, fin octobre ou début novembre, prendre le temps de couper le feuillage et de répandre autour de chaque pied une bonne couche de sable, et à la plantation mettre au fond du trou un lit de gravier. maladies et ravageurs : sensible à l'excès d'humidité, peut être sujet à l'oïdium (powdery mildew), et parfois visitée par les limaces (slugs), mais ele est snobée par les cervidés. NB : son nom Stachys vient du grec 'stachus' qui désigne un épi et ses noms spécifiques lanata qui signifie laineux et byzantina pour préciser son origine byzantine, c'est-à-dire de la cité grecque de Byzance, renommée 330 ans avant J.C, Constantinople, jusqu'en 1453, puis Stamboul*, avant de devenir officiellement, en 1930, Istanbul. Ce genre comprend 300 espèces d'annuelles, de vivaces ou d'arbustes persistants, originaire des zones tempérées de l'hémisphère nord, dont l'Afrique, l'Asie avec 18 espèces présentes en Chine, en Europe, dont 23 espèces en France, Corse incluse et aux Amériques dont 37 espèces, présentes aux États-Unis. Propriétés et utilisations : Les feuilles en usage externe servaient à confectionner des bandages et cataplasmes anti-inflammatoires, appliqués sur les piqûres d'insectes et sur les plaies puisqu'elles étaient antiseptiques. Comme la nommaient dans le temps, les anciens botanistes, la peu exigeante et rustique Stachide de Byzance, est le couvre-sol idéal en situations chaudes pour garnir massifs et rocailles, elle s'utilise aussi pour la confection des bordures qui avec le temps deviennent un peu vagabondes, mais sans être envahissantes ou simplement dans des potées composées pour faire chanter les couleurs. Parmi les cultivars, citons : - Stachys byzantina 'Cotton Boll', un cultivar stérile, souvent confondu et/ou commercialisé sous le nom de 'Sheila McQueen', sa croissance est plus lente. - Stachys byzantina 'Primerose Heron', recherché pour son feuillage vert maculé de jaune clair. - Stachys byzantina 'Big Ears', commercialisé aussi sous le nom de 'Comtesse Helen Von Stein', feuillage plus large que l'espèce type, consulter sa fiche. - Stachys byzantina 'Silver Carpet', 40 cm de haut, recherché comme couvre-sol, pour les situations très ombragées, un port compact, en principe stérile dépourvu de floraison, mais il arrive, parfois qu'on l'apercoive avec quelques fleurs roses. Autres espèces ou cultivars présentes dans l'Encyclopédie : - Stachys lanata 'Big Ears', Oreille de lièvre, consulter sa fiche. - Stachys macrantha (C.Koche) Stearn, épiaire, Bétoine à grandes fleurs, consulter sa fiche. - Stachys gilliesii Bentham, l'épiaire de Gillies, consulter sa fiche. - Stachys tubifera Naudin, Crosne du Japon, épiaire à chapelets, consulter sa fiche. Quelques autres espèces : - Stachys alopecurus (L) Bentham., originaire de l'Europe, se rencontre en altitude. - Stachys coccinea Ortega, connue des anglophones sous le nom de 'Scarlet hedgenettle, Texas Betony' ou 'Scarlet betony', originaire du sud-ouest des États-Unis, Arizona, Nouveau-Mexique Texas et Mexique, dans les canyons et le long des cours d'eau, vivace poilue de 30 à 90 cm en touffe ramifiée et évase au feuillage d'un vert franc ovale à triangulaire gaufré à marge crénelée, épis verticillés de fleurs tubulaires rouge écarlate selon climat de mars à octobre, au nectar convoité par les colibris, dont il existe quelques cultivars dans d'autres tons de rouge. - Stachys cretica Sibth. & Sm. , Épiaire de Crète, originaire de Grèce et présente en Asie Mineure dont Syrie, port trapu, dressé, évasé, au feuillage velouté, vert de gris au revers nettement argenté, floraison printanière de mai à juin, idéal aussi pour les jardins secs et caillouteux, zones de rusticité 8 - 10, tolère jusqu'à -10 à -12 °C. - Stachys germanica L., Épiaire d'Allemagne ou épiaire blanche, originaire de l'Europe méridionale et du Caucase, présente aux Canaries, en fleurs, environ 80 cm de haut, à la floraison d'un rose soutenu assez foncé. Stachys germanica L. subsp cordigera Briq. se rencontre aussi en Espagne. - Stachys lavandulifolia Hausskn., originaire de TransCaucasie, présente en Iran et Turquie. Selon climat, semi-persistante, en touffe dense de 60 cm de haut, grandes feuilles grises, floraison rose mauve en épis floconneux au calice aux lobes très effilés et floconneux, zones 7-10, tolère -15 °C. - Stachys macrantha (Gouan) P.W.Ball, originaire du sud de l'Europe, en altitude. - Stachys monieri (Gouan) P.W.Ball, originaire du sud de l'Europe, en altitude. - Stachys officinalis (L.) Trévis., elle a changé de nom et doit être nommée Betonica officinalis L, la Bétoine officinale, Épiaire officinale, originaire de l'Europe depuis les Îles Britanniques (Écosse et Irlande, incluses) jusqu'en Sibérie, en Asie Mineure (Turquie et nord de l'Iran) et en Afrique du Nord, présente sur l'ensemble du territoire français. Réputée depuis l'Antiquité comme certaines autres espèces du genre avoir des propriétés céphalique, diaphorétique, fortifiante et vulnéraire, prescrite lors des empoisonnements, des morsures de serpent, pour traiter les maladies de poitrines, les convulsions, purger et soigner le foie, la rate et l'estomac. La bétoine entrait dans la composition de la célébrissime Eau d'Arquebuse*, lotion réputée soigner les plaies. Une vivace de 40 à 60 cm de haut, au feuillage rugueux, floraison pourpre à rouge violacé, d'août à septembre, à réserver pour les jardins humides au sol à tendance acide, zones de rusticité 5-10 tolère jusqu'à -25 °;C. - Stachys recta L., autrefois connue sous le nom de Stachide crapaudine, aujourd'hui Épiaire droite, originaire du sud de l'Europe et du Caucase, se distingue par des fleurs blanches mouchetées de pourpre, bractéoles et calice marginés de pourpre, feuillage vert franc poilu. - Stachys thirkei K. Koch, nommé par les anglophones 'Dwarf Lamb's Ears', originaire du sud-est de l'Europe, présente en Italie (Abruzzes, Marche et Ombrie), dans la Péninsule Balkanique, en Serbie, Macédoine, Bulgarie, Grèce jusqu'à l'ouest de la Turquie, 50 cm, au port compact, feuillage vraiment laineux et rugueux, d'un gris cendré presque blanc à reflets dorés, floraison rose clair à rose magenta, de mai à septembre selon climat. Idéale aussi pour les jardins secs et caillouteux, prévoir 6 à 8 pieds par m², zones de rusticité 8-10, tolère jusqu'à -10 à -12 °C. - Stachys tymphaea Hausskn., originaire de l'Europe de l'Est, présente en Italie en touffe dense d'environ 60 cm de haut, de grandes feuilles laineuses grises, floraison rose pâle, zones 6 - 10, tolère entre -20 et -22°C. Annotations *Jacq., abréviation botanique de Nicolas Joseph Von Jacquin (1727-1817), médecin, botaniste et philosophe viennois, d'origine néerlandaise, François Ier d'Autriche, le nomme en 1752, responsable du Jardin Impérial de Schönbrunn, dont il initie le catalogue, et pour ce dernier, il entreprend entre 1755 et 1759, comme botaniste-collecteur, un voyage aux Antilles et en Amérique centrale, un genre jamaïcain d'arbustes persistants de la famille des Theophrastacea, lui a été dédié par Linné Jacquinia;. On lui doit de nombreux ouvrages, parmi lesquels l'Hortus botanicus vindobonensis publié à Vienne en 3 volumes, de 1770 à 1776 et plus tard 'Plantarum rariorum horti caesari schoenbrunnensis' de 1797 à 1804. *K.Koch., abréviation botanique de l'abbé Karl Heinrich Émile Koch (1809-1879) botaniste, horticulteur allemand, nommé à Berlin, directeur du Jardin botanique de l'Université Humboldt où il enseigne, il effectue des séjours dans la région du Caucase et en Turquie. *Poir., abréviation botanique de Jean-Louis Marie Poiret (1755-1834), botaniste, explorateur français qui séjourne une année en Algérie, séjour qu'il relate dans 'Voyage en Barbarie : ou lettres écrites de l'ancienne Numidie pendant les années 1785 et 1786, sur la religion, les coutumes et les moeurs des Maures et des Arabes-Bédouins' avec un essai sur l'histoire naturelle de ce pays. Un petit genre d'Amérique centrale Poiretia Vent., de la famille des Fabaceae, lui a été dédié ainsi que plusieurs espèces d'origines maghrébines. *Eau d'Arquebuse : Au XVIIe siècle, selon les apothicaires, elle était composée de 14 ou 24 plantes, mises à macérer dans du vin blanc avant d'être distillée. Quelques-unes d'entre elles : l'Absinthe, l'Armoise, l'Aigremoine, la Bétoine, la Bugle, la petite Centaurée, la Consoude, la Grande Marguerite, l'Hysope, la Menthe, le Millefeuille, le Plantain, la Sanicle, la petite Sauge, la Scrofulaire, la Véronique et la Verveine. *Stamboul, c'est le nom donné à la partie la plus ancienne de Constantinople. Lire Pourquoi Stamboul ? Lieu mythique pour Pierre Loti, pseudonyme de Louis-Marie-Julien Viaud (1850-1923). La ville historique qui est la rencontre de l'Europe et de l'Asie, étant divisée en 2 parties, l'une asiatique et l'autre européenne, qui sont séparées par le Bosphore. En 1985, elle a été inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO, consulter les zones historiques d'Istanbul, sur le site de l'UNESCO. natacha mauric © 22.01.2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie ![]() |
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