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Nom latin : Edgeworthia chrysantha Lindl.* (1846), après révision c'est un synonyme de Edgeworthia tomentosa (Thunb.) Nakai* qui a pour synonymes retenus, Edgeworthia papyrifera Sieb.* & Zucc.*, Daphné papyracia Koehne, Daphne papyrifera Siebold, Yulania tomentosa (Thunb.) DLFu, donné mais jamais utilisé Magnolia tomentosa Thunb. et n'est pas valide Magnolia sericea Thunb. L'INPI le donne pour synonyme d'Edgeworthia gardneri (Wallich) Meissner, ce qui ne semble pas être le cas pour l'Institut botanique de Kumming au Yunnan. famille : Thymelaeaceae. catégorie : arbuste très ramifié en tous sens depuis la base, à l'écorce grisâtre, aux tiges souples d'un brun rougeâtre qui conservent les cicatrices foliaires et plus grosses celles des inflorescences sous forme de lenticelles blanchâtres, chaque tige à la particularité en cime d'être trifides, son nom en japonais 'Mitsumata', fait référence à cette particularité. Les jeunes pousses sont pubescentes. port : buissonnant, évasé, à cime arrondie. croissance : assez lente. feuillage : caduc, vert moyen aux nervures plus claires, apparaît après la floraison. En cime, feuilles alternes, lancéolées à court pétiole. floraison : avant l'apparition du feuillage, longue floraison, un bon mois, de la fin de l'hiver au début de printemps, selon climat, de la mi-février jusqu'à la mi-mars, voire avril, parfumée, rappelant légèrement, le parfum du clou de girofle, nectarifère. En cime, pendant au bout d'un court pédoncule, sous des bractées duveteuses, denses inflorescences semi-sphériques formées de 30 à 50 petites fleurs hermaphrodites et sessiles, corolle à 4 lobes arrondis refendus à marge ondulée, duveteux sur le revers, 8 étamines, enchâssées dans un calice tubulaire et soyeux à 4 sépales, les premières fleurs s'ouvrent au centre. couleur : corolle jaune poussin à jaune d'or, calice blanc pur et jaune à l'intérieur, étamines jaunes. Les boutons floraux duveteux sont d'un blanc argenté passant progressivement au blanc-vert pâle, puis formant un cercle blanc de boutons et un coeur de fleurs jaunes ouvertes. fruits : en été, petites drupes ovoïdes paraissant souples, légèrement succulentes, enchâssées dans un calice, donnant à l'ensemble un aspect assez étrange. hauteur : 1.50 à 2 m en tous sens. plantation : à l'automne ou au printemps. multiplication : par bouturage en été, tiges aoûtées ou par semis de graines fraîches à froid, mais il faut patienter environ une bonne année et s'il y en a prélèvement des rejets. sol : acide ou neutre, léger, humifère, frais, mais bien drainé, éviter le calcaire. emplacement : soleil léger, mi-ombre, ombre lumineuse (sous-bois), à l'abri des gelées printanières qui peuvent endommager la floraison, éviter les expositions plein sud, trop chaudes en été. zone : 7-9., U-K hardiness H4, USDA zones 7a-10a, il semble tolérer -15 °C origine : Chine centrale et méridionale, dans les provinces de Fujian, Guangdong, Guangxi, Guizhou, Henan, Hunan, Jiangxi, Yunnan, Zhejiang.) et chaîne de l'Himalaya, dans les sous-bois de feuillus, sur les flancs de montagne jusqu'à + ou - 1 600 m d'altitude, en zone tempérée à subtempérée, consulter la carte de la Chine. Introduit au Japon, vers le milieu de la période Muromachi* (1336-1573) durant le règne des shoguns Ashikaga, où il s'est depuis naturalisé. entretien : veillee les premières années à protéger le pied du gel, par la suite, juste la suppression des bois morts, éviter de le tailler pour profiter pleinement de sa forme en coupe évasée. maladies et ravageurs : exempt de maladie et ravageurs pour l'instant. NB : son nom Edgeworthia lui a été donné en souvenir de son découvreur, le botaniste collecteur écossais Michael Packenham Edgeworth (1812-1881) qui fut, de 1831 jusqu'à 1881, l'un des membres de l'Indian Civil Service (fonction publique indienne) à Madras puis à Lahore ; durant 39 années, il rédigea un dense journal intime* et, son nom spécifique chrysantha vient du grec 'khrusos' qui désigne l'or et 'anthos' qui signifie fleur donc à fleurs d'or. Idéal pour être utilisé en sujet isolé, près des zones de passage et des ouvertures, pour profiter pleinement de son parfum et du spectacle de ses bourgeons floraux, formant des demi-pompons argentés et soyeux. Il peut entrer dans la composition de massifs arbustifs, sous le léger couvert de feuillus ou celle de haies libres.
Au Japon, c'est sous l'ère Meiji* (1879) qu'il commença à être cultivé, pour confectionner, avec son écorce et ses fibres, un doux papier de grande qualité (les couches de fibres sont entrecroisées), appelé 'Mitsumatashi' qui est utilisé pour réaliser des aquarelles, des calligraphies et des banderoles d'idéogrammes, un papier que l'on peut trouver commercialisé, sous le nom de 'Mitsumata hanshi', les autres papiers traditionnels japonais appelés washis leur utilisation remonteraient à la période Heian (794-1185). Cette écorce aurait été ramenée de Chine par des moines et ces différents washis sont confectionnés à partir du 'kozo' un mûrier à papier Broussonetia kajinoki, et le 'gampi' à partir du rarissime Diplomorpha sikokiana. De la période Edo* jusqu'à l'ère Meiji*, sa souplesse et son éclat ont fait qu'il servait abondamment de billets de banque. Ses fines et longues tiges dénudées, blanchies ou teintées sont couramment utilisées pour confectionner les traditionnels Ikebana. Parmi les autres cultivars, citons : - Edgeworthia chrysantha 'Akabana' au Japon, c'est l'Akahana Sansho, au feuillage obovale à elliptique et des fleurs d'un rouge orangé, photo. - Edgeworthia chrysantha 'Gold Rush', au feuillage plus étroit, lancéolé d'un vert-bleuté et des fleurs d'un jaune citron. - Edgeworthia chrysantha 'Grandiflora', comme son nom l'indique, aux inflorescences plus grandes, début mars, fleurs d'un jaune pâle, les lobes sont pointus, les étamines d'un jaune-orangé. - Edgeworthia chrysantha 'Nioi', présente une inversion dans les couleurs, calice jaune avec des fleurs jaunes au revers blanc. - Edgeworthia; 'Red Dragon' ou 'Rubra', aux fleurs d'un rouge-orangé. - Edgeworthia 'Red Robine', aux fleurs rouges. - Edgeworthia chrysantha 'Tairin', aux grandes feuilles elliptiques, aux fleurs d'un jaune d'or, au revers blanc, calice jaune. Autres espèces : - Edgeworthia albiflora Nakai (1924) , est considéré maintenant comme un synonyme de Edgeworthia gardneri (Wallich) Meisn., mais ce n'est pas le cas, dans Flora of China où il est nommé 'Bài jié Xiâng (Noeud blanc parfumé), originaire de Chine, endémique aux vallées entre 1 000 et 1 200 m d'altitude, à l'extrême sud-ouest de la province du Séchouan, dans les xiangs de Huili et Miyi et dans la partie limitrophe au Yunnan. Un arbuste buissonnant d'environ 1.50 m de haut, au feuillage oblancéolé d'un vert-grisâtre, pubéruleux le long de la nervure, des inflorescences de 30 à 50 fleurs au calice et à corolle entièrement blanc. - Edgeworthia eriosolenoides K. M. Feng & S. C. Huang, pas de synonyme retenu, nommé en chinois 'Xï chöu jié xiäng' il est présent dans le sud-est de la province du Yunnan. Il se différencie par un feuillage elliptique à elliptique-lancéolé d'un vert grisâtre et par de plus petites inflorescences d'une quinzaine de fleurs aux pétales lancéolés. - Edgeworthia gardneri (Wall.) Meissn., après révision en 2012, synonymes retenus, Edgeworthia albiflora Nakai, Daphne gardneri Wallich, originaire de l'Himalaya oriental (Bhoutan, nord du Myanmar (Birmanie), Népal, Inde (Sikkim), Chine où il serait endémique à la province du Yunnan (Montagnes de Gaoligong) et du Japon, c'est une espèce assez proche de chrysantha donné parfois comme un de ses synonymes. Un arbuste d'environ 1.50 m de haut, fleurs d'un jaune citron, calice blanc, voir photo du haut. - Edgeworthia longipes Lace il n'a pas de synonyme retenu, découvert en 1914, serait endémique à l'ancienne Birmanie (Myanmar-Burma). - Edgeworthia involucrata (Wall.) Van Tieghem. Non reconnu. - Edgeworthia tomentosa (Thunb.) Nakai, après révision, au 26/03/2012, il a pour synonyme Edgeworthia papyrifera Siebold et Zucc. Annotations : *Edo, la période Edo va de 1603 à 1867, Edo est le nom d'un hameau perdu dans la plaine de Mussashi appartenant à une famille de guerriers du même nom qui y fit construire un château, autour duquel se développe une agglomération, c'est le Shogunat des Tokugawa qui ferme le Japon aux influences étrangères, les Européens sont expulsés et le christianisme est réprimé, lorsque l'ère Tokugawa prend fin, Edo est rebaptisé Tokyo. *India in the age of Empire, (1829-1867) - The Journals of Michael Pakenham Edgeworth (Bodleian Library, Oxford).
Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell lors de ses 3 expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention a permis de sauver Kew Botanic Garden de la destruction. *ère Meiji se situe entre 1868 et 1912, sous le règne restauré de l’empereur Mutsuhito (1868-1912) qui démarre après l'abdication du dernier shôgun Tokugawa Yoshinobu en décembre 1867, qui se caractérise par l’ouverture du pays aux influences extérieures et l'affirmation de sa présence et puissance sur la scène internationale et l’abolition des anciens statuts sociaux. *Muromachi, sur cette période de l'histoire du Japon, lire l'article du blog sur la culture japonaise nihonbashi.fr. *Nakai, abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste japonais Takenoshin Nakai (1882-1952), il travaille pour le compte du gouvernement, il effectue de nombreux séjours en Corée et il enseigne la taxonomie à l'Université impériale de Tokyo. On lui doit de nombreux ouvrages, dont 'Flora Sylvatica Koreana' édité de 1916 à 1936, en 1927 'Lespedeza of Japan and Korea'. *Siebold, médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz Balthazar von Siebold (1796-1866) qui vécut au Japon entre 1823 et 1830, on lui doit l'introduction en Europe via ses établissements de Leide (Pays-Bas) de nombreuses nouvelles espèces de la flore japonaise dont les premiers hydrangea japonais en 1860 -1861. Auteur en collaboration avec le botaniste allemand Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848) de la très célèbre Flora japonica, publiée entre 1835-1870, en 30 volumes avec des illustrations d'artistes japonais tel que Keiga Kawahara, descriptions et dessins consultables sur le site de l'Université de Kyoto. Abréviation botanique Sieb. & Zucc. *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste, explorateur suédois Carl Peter Thunberg (1743- 1822), à qui l'on doit la publication de Flora japonica en 1784, suivie de Flora capensis (1807-1812) ; un genre riche de 200 espèces lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces et sous-espèces sous la forme thunbergii. nmauric © 26/11/2006 ®Jardin l'Encyclopédie - natacha mauric ©26/11/2006 ® par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.  |
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