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![]() Nom latin : Populus nigra L.*, synonymes Populus caudina Ten.*, Populus fastigiata var. plantierensis Simon-Louis, Populus neapolitana Ten., Populus nigra var. caudina (Ten.) Nyman, Populus nigra var. elegans Bailey,Populus nigra var. neapolitana (Ten.) Nyman, Populus nigra var. nigra, Populus nigra var. thevestina (Dode) Bean, Populus pyramidalis Rozier, Populus sosnowskyi Grossh., Populus thevestina Dode, Aigiros nigra (L.) Nieuwl. famille : Salicaceae. catégorie : arbre dioïque d'une grande longévité entre 150 et 200 ans, au large tronc noueux à l'écorce profondément crevassée d'un gris brun noirâtre, à grosses branches basses, en partie haute dans bien des cas la ramure est colonisée par le gui. port : érigé, étalé à cime irrégulière assez clairsemée, les jeunes rameaux sont jaunâtres et souples (d'où son nom commun de liard). feuillage : caduc, lisse d'un vert foncé brillant sur le dessus, revers vert pâle et poilues le long des nervures plus claires et saillantes virant au jaune à l'automne. Feuilles alternes de 6 à 10 cm de long quasiment aussi large, en forme de coeur ou de losange cunéiforme effilé en pointe, marge régulièrement dentée excepté en pointe, pourvues d'un long grêle pétiole aplati. Les feuilles sont disposées en spirale sur les tiges. pétiole aplati. Les jeunes pousses et les bourgeons d'un jaune rougeâtre sont recouverts d'une substance visqueuse et odorante, les jeunes feuilles sont de couleur bronze. floraison :nectarifère au printemps (mars avril selon climat) avant l'apparition du feuillage, dés la cinquième année. Les mâles en chatons cylindriques pendants de fleurs apétales hérissées d'anthères. Sur des sujets différents, les femelles en épis pendants de 5 à 15cm de long. La pollinisation est effectuée par les insectes et le vent, la dissémination par l'eau et le vent. Illustration, planche 1098 dans Flora Batava par Jan Kops, volume 14, 1872, contributed by BioLib.de. couleur : rouge carmin pour les chatons mâles, les femelles sont d'un vert brun et les stigmates rouge rosée. fructification : petites capsules vertes déhiscentes, à deux carpelles qui courant juin libèrent de minuscules graines enchâssées dans un duvet cotonneux blanc. croissance : rapide lorsqu'il est jeune. hauteur : 30 à 35m, Ø 2 m et plus. plantation : à l'automne ou au printemps, à planter loin des fondations des habitations (au moins 15-20 m) car comme pour tous les autres du genre son développement racinaire est important et surtout loin des gains et canalisations, car il drageonne abondamment. multiplication : par semis de graines fraîches leur durée de vie étant courte, c'est aléatoire, par bouturage en hiver, prélèvement de fragments de racines ou drageons. sol : drainé, meuble plutôt riche et frais (loam ou argile), pH se situant entre 5,0 et 6,5 (idem pour les hybrides), en présence de terrain sec il est préférable de choisir Populus alba ou Populus x canescens. emplacement : soleil. zone : 6 - 10. origine : Europe occidentale (excepté l'Irlande, l'Écosse et la Scandinavie), Europe centrale et orientale de l'Ukraine jusqu'en Sibérie, dans les basses vallées et prairies alluvionnaires, le long des fleuves et des cours d'eau. Présent en Afrique du Nord, en Asie Mineure au nord de l'Iran et Turquie, jusqu'à une altitude de 1200m. Aujourd'hui en Suisse, c'est une espèce en voie d’extinction. entretien : aucun, taille éventuelle en hiver. Rejette de souche. maladies, ravageurs, hôtes : les peupliers sont les plantes hôtes de plusieurs espèces d’hémiptères gallicoles, qui provoquent des galles foliaires comme les Pemphigidae qui développe Pemphigus populi des boursouflures d'un vert rougeâtre sur le limbe, près de la nervure médiane des feuilles ou encore Pemphigus bursarius , une galle en bourse du pétiole dont l'incidence sur la vie du peuplier est faible. Il peut être sujet au chancre du peuplier Cryptodiaporthe populea une maladie cryptogamique qui s'attaque au feuillage et aux rameaux pouvant chez les sujets faibles entraîner le dépérissement. C'est aussi l'hôte d'un sphinx nocturne Laothoe populi connu sous le nom de Sphinx du peuplier. NB : son nom Populus vient du latin où il désigne le genre mais aussi le peuple, on suppose que c'est parce que les Romains les plantaient régulièrement dans les lieux publics et le nommait alors 'arbor populi', nom dérivé du grec 'paipallo' qui signifie vibrer, trembler évoquant le constant tremblement des feuilles, son nom spécifique nigra qui signifie noir fait référence à son écorce. Dans la mythologie grecque, lorsque Phaéton* (fils d'Apollon) fut foudroyé par Zeus après avoir mal dirigé les chevaux de son père, ses 3 soeurs les Héliades* (Lampétie, Phaétuse et Phoebé.) trop désespérées furent métamorphosées par les dieux en peupliers* et leurs larmes en grains d'ambre, dédié aussi à la déesse Proserpine. Ce genre comprend environ 35 espèces d'arbres caducs à croissance rapide, tous originaires de hémisphère nord (Eurasie et Amérique) en zones tempérés. ![]() De nombreux hybrides à croissance plus rapide au bois moins cassant ont été obtenus par croisement entre le Peuplier noir d'Europe et celui d'Amérique, Parmi ces hybrides les connus d'entre eux sont : - Populus x euroamericana ancienne obtention par multiplication végétative du courant du XVIII siècle qui donna naissance à tout un groupe d'hybrides et de variétés, issu de divers croisements entre - Populus nigra d'Europe et le peuplier noir d'Amérique du Nord Populus deltoïdes Marsh appelé par les anglophones ‘Cottonwood’. Cette lignée de cultivars* et clones* est aisément repérable par la présence de 2 glandes rougeâtres sur la feuille au niveau du pétiole, des arbres de croissance rapide peut sujet aux maladies, ayant une préférence pour les plaines alluvionnaires irrigués. - Populus robusta Schneid., synonymes, Populus x euramericana 'Robusta', Populus x canadensis Moench var. Robusta, connu des anglophones sous le nom de ‘Poplar Robusta’, sujet mâle, port assez conique et rectiligne, les jeunes feuilles sont d'un rouge cuivré, feuillage vert brillant virant au jaune à l'automne, idéal pour tout sol bien drainé. - Populus regenerata , synonyme Populus x canadensis var. regenerata. - Populus serotina (T. Hartig) Rehd., synonyme Populus x canadensis Moench var. Serotina Peuplier sérotiné connu sous le nom de ‘black Italian poplar’, dont le bois est recherché pour confectionner des lambris d'intérieur ou du bardage. Propriétés et utilisations : Des peupleraies* sont plantées dans les bassins hydrographiques pour l'exploitation de son bois blanc souple au grain très fin. Dans de nombreux pays, il est utilisé tel que en bois rond dans la construction de charpente ou sous forme de planches et voliges, pour confectionner des brouettes, des tombereaux pour les vendanges, confectionner du mobilier, des lattes, des panneaux de particules, du contre-plaqué ou des emballages, il est aussi recherché pour la confection de petits objets (caissettes, bourriches, boîtes dont boîte de fromage ou allumettes) et couramment utilisé comme bois de chauffage ou comme combustible pour la consommation locale. Réputé depuis l'Antiquité pour ses propriétés tinctoriales l'écorce, les bourgeons et les jeunes tiges selon la durée des bains, on obtient des teintes allant du jaune jonquille, au noisette, au chamois et autres tons mordorés. Dans de nombreux pays, le feuillage séché est donné comme fourrage au bétail. Il exsude de ses bourgeons un suc résineux butiné par les abeilles qui le transforment pour fabriquer la propolis. Le duvet cotonneux était utilisé pour le rembourrage des coussins et oreillers, des toiles et du papier. L'écorce riche en tanin et teinture était autrefois employé lors du tannage des cuirs. Les bourgeons floraux comme ceux du peuplier baumier Populus balsamifera, ont des propriétés anti-inflammatoires, antihémorroïdaire, antirhumatismales, antiseptiques (voies urinaires et appareil respiratoire) et cicatrisant, antitussifs, balsamiques, antinévralgiques, fébrifuges et sudorifiques, dépuratives et diurétiques et toniques. On en extrait une huile essentielle riche en tanin, glucosides flavonoïdes et glucosides phénoliques, qui contient de la populoside (un hétéroside), chrysine, salicine et populine. Depuis le Moyen Age, la teinture de bourgeons, l'huile de bourgeons entre dans la composition de sirops antitussifs connu sous le nom de sirop des fumeurs (en association avec les bourgeons de sapin), ils sont toujours prescrits en gemmothérapie ; et dans celle de ‘l’onguent populeum’ prescrit dans le traitement des hémorroïdes, des gales et autres tumeurs inflammatoires, pour soigner plaies et blessures. Le suc résineux des bourgeons entre dans la composition d'onguent anti-inflammatoire et calmant pour traiter les engelures, les entorses et foulures, douleurs rhumatismale et arthritiques. Son écorce et son bois sont utilisés pour confectionner le charbon végétal excellent anti-diarrhéique prescrit aussi pour traiter les aigreurs d'estomac, les ballonnements. Autrefois régulièrement utilisé comme dentifrice et depuis l'Antiquité surtout réputé comme antidote pour ses propriétés absorbantes et neutralisantes. Avec les bourgeons, nos grand-mères préparaient un apéritif tonique en les faisant macérer dans du vin blanc additionné d'écorces d'orange amère. Son écorce et ses bourgeons sont toujours prescrit en décoction et tisane pour diminuer l’acide urique et les agrégats plaquettaires. Le peuplier noir joue un rôle important dans la nature car il a les propriétés de fixer les métaux lourds présents dans les sols. Autres espèces présentes dans l'Encyclopédie : - Populus alba L., Peuplier blanc de Hollande, Peuplier blanc, consulter sa fiche.
- Populus nigra var. italica (Moench) Duroi, Peuplier noir d'Italie, consulter sa fiche. - Populus tremula L., Tremble, consulter sa fiche. Annotations : *clone, individu reproduit par bouturage à partir d’un seul arbre (tête de clone) formant un groupe. *cultivar, c'est un clone couramment cultivé pour ses caractéristiques et son aspect ornemental, a qui l'on attribue un nom précédé de l'abréviation cv. *Dode, Louis Albert Dode (1827-1914), avocat, botaniste français, spécialiste des arbres dont le peuplier, il fut dés sa création en novembre 1905, secrétaire archiviste, trésorier de la Société Dendrologique de France sise 65, avenue de la Grande Armée, Paris (16eme). *Liard ou Liardier, parce qu'autrefois les jeunes pousses étaient utilisées comme celle de l'osier. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. *Louis Liger, sieur d'Auxerre (1658-1717) agronome français, qui a repris le titre de son ouvrage au très célèbre et volumineux "Théâtre d'Agriculture et Mesnage des Champs d'Olivier de Serres seigneur du Pradel dans lequel est représenté tout ce qui est requis et nécessaire pour bien dresser, gouverner, enrichir et embellir la Maison Rustique' édition - 1er juillet 1600 Paris, Olivier de Serres (1539-1619). *Peupleraies, c'est à Olivier de Serre que l'on doit les premiers théories sur l'installation et création de peupleraies et autres arbres aquatiques, que l'on retrouve en 1713 dans le livre III, chapitre XX, page 405 du 'Nouveau Théâtre de l'agriculture et ménage des champs' de Louis Liger*. *Phaeton et la transformation des Héliades Histoire de Phaéton, Livre 2, vers 1-399 et celle des Héliades, Livre 2, vers 340-366. *Ten., abréviation botanique pour le botaniste napolitain Michele Tenore ( 1780-1861 ), auteur de plusieurs ouvrages sur la flore napolitaine, des cours de botanique, des récits de voyage en Italie et plusieurs catalogues sur les Jardins botaniques royaux de Naples créé en 1807 dont il fut le premier directeur à partir de 1811 et ce jusqu'en 1860, jardin qui dépende de l' Università degli studi di Napoli " Federico II ", dans ce jardin vous pouvez y découvrir son buste. Auteur du Catalogus plantarum Horti regii Neapolitani, ad annum en 4 volumes 1812. natacha mauric © 14/01/2009 ® Jardin! L'Encyclopédie Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l’exploitation commerciale sont expressément interdites. ![]() |
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