Ilex aquifolium - Houx commun
Portail de Jardin! L'Encyclopédie


    Nom commun : Houx commun, Houx d’Europe, Houx épineux; selon région Housson, et nommé par les anglophones 'Common holly* (signifie sacré), Holly, English Holly, English holl, Christmas Holly, Hulver bush', en allemand 'Hulstbaum, Stechlaub, Schradlbaum', en catalan 'catalan 4Agrifoli', en espagnol 'Acebo común', en italien 'Agrifolia', en néerlandais 'Hulst, Gewone Hulst'.
    Nom latin : Ilex aquifolium L.*, synonymes Aquifolium croceum Raf.*, Aquifolium ferox Mill. ex Raf., Aquifolium heterophyllum Raf., Aquifolium ilex Scop.*, Aquifolium lanceolatum Raf.
    famille : Aquifoliaceae.
    catégorie : arbre ou arbuste doïque, à l'écorce lisse, vert d'eau qui vire au gris clair irisé en vieillissant. Il peut devenir centenaire.
    port : élancé, conique ou pyramidal et dense, selon la variété.
    feuillage : persistant, coriace, ondulé, vert clair à vert foncé, brillant, au revers plus clair et mat, à nervure centrale marquée.
    Feuilles alternes de 6 à 10 cm, ovales, dentées, munies d'épines acérées pour les feuilles du bas ou les tiges stériles, celles qui sont sur les rameaux supérieurs sont planes à bord lisse sur un court pétiole.
    floraison : au printemps, courant mai-juin, parfumée, nectarifère, visitée par les abeilles. Un sujet mâle et un sujet femelle sont nécessaires pour la pollinisation, à moins d'avoir une variété autofertile.

    A l'aisselle des feuilles en partie terminale, faisceaux de petites fleurs unisexuées, parfois bisexuées à 4 pétales, des étamines saillantes et un style proéminent, sur un court pédoncule.
    couleur : blanc à blanc légèrement rosé, fruits rouge écarlate à rouge corail contenant la plupart du temps, 4 noyaux qui sont dispersés par les oiseaux, c'est ainsi qu'on le rencontre esseulé, dans les forêts de feuillus et même de conifères.
    fruits : sur les pieds femelles, petites drupes toxiques, pisiformes et charnues d'un rouge brillant à 4 noyaux, demeurant sur l'arbre jusqu'au début du printemps. Elles sont consommées par les oiseaux, notamment les merles et les grives, il semblerait que les drupes jaunes les attirent moins.
    croissance : assez lente, lorsqu'il est jeune.
    hauteur : 5 à 15 m, plus rarement 25 m, taille adulte vers les 20 ans, pour un étalement avoisinant 6 à 8 m.
    plantation : printemps ou automne, bien choisir son emplacement, car sa transplantation est assez délicate.
    Pour avoir des baies, il faut songer à planter des pieds mâles et des femelles, compter 1 mâle pour 4 à 10 femelles.
    multiplication : par bouturage de tiges semi-ligneuses à la fin de l'été, semis uniquement de graines fraîches, après les avoir nettoyées puis trempées dans de l'eau durant quelques heures, puis les scarifier, compter pour la levée entre 30 et 60 jours, ou par marcottage et par greffage.
    sol : humide, argileux, riche, humifère, drainé, il n'aime pas le calcaire.
    culture en pot : arroser régulièrement durant la période de croissance, chaque année effectuer un surfaçage avec un compost ou un terreau enrichi, rempoter tous les 2 ou 3 ans, selon le tapis racinaire dans un mélange de bonne terre, de terreau enrichi et de sable.
    emplacement : soleil, mi-ombre lumineuse, à l'abri des vents froids.
    zone : 5/6 - 9, UK hardiness H6. USDA zones : 5a-9b, tolère bien la pollution atmosphérique et résiste au vent marin.
    origine : dans les sous-bois en moyenne montagne de l'Europe occidentale (Scandinavie, Norvège Grande Bretagne, Allemagne et jusqu'au Caucase), Europe méridionale, Asie Mineure (jusqu'en Perse), Afrique du Nord et Asie septentrionale, à l'abri des vents, jusqu'à une altitude de 1 000 à 1 500 m, présent à l'ouest et au centre de la France en compagnie des hêtres.
    entretien : on peut le rabattre au printemps, même sévèrement, car il rejette de souche, mais, la taille de mise en forme, s'effectue de préférence à la fin de l'été.
    maladies et ravageurs : lui aussi peut être sujet aux pucerons (aphids), aux cochenilles floconneuses (scale insects) qui favorise l'apparition de la fumagine. Les tâches d'un marron noirâtre, présentent sur les feuilles sont dues aux larves de la mouche du houx Phytomyza ilicis (holly leaf miner) et peut être sujet à la pourriture phytophthoréenne des racines (Phytophthora root rot).
    Ilex aquifolium - fin avril
    NB : son nom Ilex en latin désigne le Chêne vert, attribué par le botaniste français Joseph Pitton de Tournefort*, qui leur trouvait une similitude dans la forme des feuilles, aquifolium qui désigne le houx en latin, vient de 'acer' qui signifie piquant et 'folium' feuille.
    Au jardin, il s'utilise en sujet isolé, il entre dans la composition de massifs arbustifs ainsi que dans celle des haies défensives ou libres, et en zones côtières comme brise-vent ou pour les jeunes sujets, tout simplement, dans des potées pour être mis à l'honneur près des ouvertures au moment des fêtes.
    Ce genre comprend environ 400 espèces d'arbres et arbustes persistants ou caducs, originaires des zones tempérées et tropicales.
    Il existe de nombreux cultivars et hybrides qui ont été créés à partir de croisement entre Ilex aquifolium et Ilex perado, un des plus connus d'entre eux Ilex x altaclerensis Dallimore, qui fut créé en 1800.
    L'arboretum des Près-des-Culands (Meung-sur-Loire), dans le département du Loiret, a été initié, à partir de 1987, par Nadine et Pierre Paris, la réalisation d’un jardin sur un marécage, dans les méandres de la rivière des Mauves, qui est devenu aujourd'hui un parc remarquable de 2 hectares, dans un environnement ombragé et humide, où l'on trouve rassemblé plus de 500 espèces, hybrides ou cultivars de houx venus du monde entier, il est devenu le conservatoire national de l'Ilex, l’une des plus belles collections de houx d’Europe.
    Au printemps 2015, l’Arboretum a reçu le label "Collection Nationale" pour sa collection de Hosta qui comprenait alors 30 espèces et 120 variétés, se trouve aussi une collection d'Astilbes agrée ainsi que plus de 120 clématites qui grimpent sur de nombreux érables, bambous et hortensias, une sélection de floraisons qui s’échelonnent d’avril à septembre ; découvrir la vidéo Mémoires du futur, l'Arboretum des Près-des-Culands sur YouTube, novembre 2015, durée : 13 min 34s.
    Propriétés et utilisations :
    Le feuillage, la fine écorce et les drupes contiennent un alcaloïde, la théobromine, une substance proche de la caféine présente aussi dans le chocolat qui selon le dosage, peut être toxique pour les chevaux et les animaux domestiques, ayant des effets sur le système nerveux.
    Le cambium, seconde écorce gluante servait à confectionner de la glu pour attraper les oiseaux. Les feuilles, riches en tanins, contiennent également de l’acide caféique qui possède des propriétés anti-bactériennes et anti-fongiques, de l’ilixhanthine et un alcaloïde amer, l’ilicine qui est proche de la quinine.
    Fraîches ou séchées, elles sont réputées fraîches ou séchées dans les pharmacopées traditionnelles, pour leur propriété diurétiques, fébrifuge et laxative, prescrit de longue date pour calmer les troubles respiratoires, la toux, les crises de goutte et l'arthrite.
    Les drupes qui contiennent de la ménisdaurine, sont émétiques et purgatives, elles étaient autrefois utilisées dans les pharmacopées populaires pour ces effets-là, mais une vingtaine de drupes peuvent être mortelles pour un adulte. Jadis, le feuillage, regroupé en fagots, servait à ramoner, les conduits de cheminée.
    Traditionnellement, on distille encore en Alsace, par macération et distillation de baies de houx, une eau-de-vie âpre et douce, aux senteurs forestières, qui, en cuisine, est recommandée pour aromatiser ou accompagner les poissons fumés.
    L'aubier de couleur vert d'eau avant de devenir noirâtre, car il s'oxydait à l'air libre, il est gluant et son bois dense et lourd, mais flexible, au grain fin d'un blond nacré, parfois crème rosé, pouvant parfois être brun en coeur et au niveau des noeuds ou marbré ou veiné de noir lorsqu'il a été échauffé* ; un bois qui était recherché, par les marqueteurs et les tourneurs, pour confectionner des pièces de jeux d'échec, des manches de cravaches et de fouets, des houssines, verges et aiguillons pour les boeufs, du matériel et des outils de dessin, notamment le bois des crayons à papier et de nos jours des stylos en bois, des manches de couverts, d'outils et de cannes, dont la plus célèbre est la canne de Goëthe, peut-être une canne gothique à épée ferrée du bout comme celle des pèlerins et voyageurs de son époque, qui est conservée à Weimar dans la Maison de Goethe, parmi 50 000 d'autres objets, les 6 000 livres de sa bibliothèque, ses collections d'art et ses 2000 dessins où tout est demeuré comme de son vivant. En 1885, son petit-fils, Walter, y fait ouvrir le 'Goethe National Museum'.
    Et ce serait son bois récolté en hiver et rapidement séché au four pour éviter les traces d'oxydation, qui aurait servi pour réaliser la baguette au manche sculpté du célèbre sorcier Harry Potter, puisqu'il est protecteur.
    Ce bois dur, en marqueterie*, est souvent teinté en noir, en lieu est place de l'ébène et les branches, plus souples, étaient utilisées, pour confectionner des manches d'outils, de fouets, d'aiguillons, pièces de charrues, verges de fléaux et des manches d'ustensiles de cuisine.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de houx présents dans l'Encyclopédie>
    Parmi les cultivars femelles ou autofertiles, citons :
    Ilex 'Myrtifolia'
    Ilex 'Myrtifolia'
    - Ilex aquifolium 'Alaska', autofertile au port buissonnant, à feuilles très épineuses marginé de jaune, drupes rouges écarlates.
    - Ilex aquifolium 'Amber', à feuilles dépourvues d'épines, très fructifère, drupes d'un jaune ambré.
    - Ilex aquifolium 'Argentea Marginata'des feuilles épineuses d'un vert foncé marginé de blanc crème, des drupes rouges, photo bas de page.
    - Ilex aquifolium 'Argentea Pendula' à port pleureur, marge des feuilles crème.
    - Ilex aquifolium 'Bacciflava' à feuilles vertes épineuses, drupes jaunes.
    - Ilex aquifolium 'Fructuluteo' se distingue par des drupes jaunes.
    - Ilex aquifolium 'J. C. van Tol', port pyramidal, variété autofertile, feuilles à marge lisse, vert foncé à nombreuses drupes rouge et rouge orangé.
    - Ilex aquifolium 'Golden. van Tol', variété femelle , aux feuilles épineuses, vert foncé marginé de jaune doré, drupes d'un rouge écarlate.
    - Ilex aquifolium 'Madame Briot' à feuilles épineuses à marge doré, drupes rouge écarlate.
    - Ilex aquifolium 'Orange Beauty', se distingue par des drupes oranges.
    - Ilex aquifolium 'Pyramidalis Fructuluteo' au port pyramidal, très fructifère, drupes jaunes.
    Quelques exemples de cultivars mâles :
    - Ilex 'Ferox' à feuilles très épineuses.
    - Ilex aquifolium 'Myrtifolia', Houx à feuilles de myrte d'un vert foncé brillant, très étroites lancéolées moins épineuses, les jeunes feuilles sont d'un bronze cuivré, spécimen mâle dépourvu de fructification, environ 4 m de haut pour 2.5 m de large adulte, photo 3, photo ci-dessous.
    - Ilex aquifolium 'Myrtifolia Aureomaculata', au feuillage plus large et plus ovale maculé de jaune crème.
    Parmi les cultivars panachés, citons : pour une exposition au soleil uniquement.
    - Ilex 'Argentea Marginata', forme femelle à feuilles légèrement rose lorsqu'elles sont jeunes, très fructifère, drupes rouges, photo en bas de page.
    - Ilex 'Aurea Marginata', forme femelle à feuilles marginées de jaune, drupes rouges.
    - Ilex 'Ferox Argentea', forme mâle aux feuilles très épineuses, marginées de jaune crème.
    - Ilex 'Flavescens', forme femelle à tiges rouge, extrêmement fructifère.
    - Ilex 'Golden Queen' forme mâle, feuilles épineuses à marge jaune.
    - Ilex 'Marginata', très fructifère.
    - Ilex 'Pyramidalis Aurea', un cultivar de forme femelle au port conique, des feuilles à marge jaune, très fructifère, à drupes rouges.
    - Ilex 'Risplay Gold', feuillage peu épineux au limbe jaune, irrégulièrement marginé de vert, très fructifère, drupes rouges.
    - Ilex 'Silver Queen', cultivar forme mâle, feuilles épineuses teintées de rose, lorsqu'elles sont jeunes, virant au vert foncé panaché de vert-gris, marge crème.
    - Ilex 'Silver Milkmaid', forme femelle à feuilles jaunes marginées de vert, drupes rouge écarlate.
    - Ilex x altaclarensis 'Golden King' à feuilles épineuses marginées de jaune crème, drupes rouge écarlate.
    Poésie québécoise :
    Bergère :
    Vous que j'aimai sous les grands houx,
    Aux soirs de bohème champêtre,
    Bergère, à la mode champêtre,
    De ces soirs vous souvenez-vous ?
    Vous étiez l'astre à ma fenêtre
    Et l'étoile d'or dans les houx.
    Aux soirs de bohème champêtre
    Vous que j'aimai sous les grands houx,
    Bergère, à la mode champêtre,
    Où donc maintenant êtes-vous ?
    - Vous êtes l'ombre à ma fenêtre
    Et la tristesse dans les houx.
    Émile Nelligan (1879 - 1941)


    Ilex crenata 'Dwarf Pagoda'
    Ilex crenata 'Dwarf Pagoda' © Megan Hansen
    Quelques autres espèces :
    - Ilex crenata Thunb., originaire du Japon, 6 à 7 m de haut, à feuillage persistant, de petite taille à bord crénelé, drupes noires, zones 6-10, photo ci-contre du cultivar 'Dwarf Pagodo', recherché pour l'art topiaire.
    - Ilex cornuta Lindl & Paxt., originaire de l'Asie, présent en Corée, à l'est et au centre de la Chine, serait auto-fertile, port buissonnant, 2 à 3 m de haut, feuillage cornu, persistant et brillant, des drupes d'un rouge écarlate.
    Son feuillage est utilisé, dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, ainsi que, celui de l'Ilex chinensis nommé 'Si Ji Qing', pour un usage externe, pour traiter : les abcès et les furoncles, les ulcérations, les brûlures, la lèpre et en décoction pour les fièvres et éliminer les toxines, zones 6-10, dernière photo.
    - Ilex decidua Walt., originaire du sud-est des États-Unis (Virginie, Texas), de 7 à 8 m de haut, port pyramidal, feuillage caduc, denté, drupes rouges, zones 6 - 10.
    - Ilex macrocarpa Oliver, originaire du sud de la Chine, feuillage caduc, 10 - 15 m de haut, drupes noires, zone 7-9.
    - Ilex mitis Radlk., synonyme Sideroxylon mite L., originaire d'Afrique australe en zone humide, feuillage persistant, plus ou moins 9 m de haut, des drupes rouges, zones 8-10.
    - Ilex perado Link, synonyme Ilex canariensis Poir., Houx des Açores, originaire de la Péninsule ibérique, des îles Canaries, des Açores et Madère, à feuilles ovales à elliptiques à bord lisse, zones 9 - 11.
    - Ilex pernyi Franch., originaire des forêts clairsemées du Tibet et du centre ouest de la Chine dans les provinces du Anhui, au sud du Gansu, Guizhou, Hénan, ouest de l'Hubei, Hunan, Jiangxi, au sud du Shaanxi, Séchouan, Zhejiang, où il est nommé 'Mäo er ci' (Épine de chat), 3 à plus de 8 m de haut, à l'écorce d'un gris argenté, au feuillage vert foncé ovale-lancéolé à base tronquée et marge épineuse, floraison jaunâtre courant avril-mai, des drupes ovoïdes d'un rouge cramoisi pourvues d'un pédoncule, photo 3, il existe un cv 'Compacta'.
    - Ilex opaca Soland. ex Ait., synonyme Ilex quercifolia Meerb., Houx américain, originaire du sud-est des États-Unis , port conique, feuillage persistant, épineux à peine brillant, drupes rouge écarlate. A une préférence pour les sols acides. Localement, il existe de très nombreux cultivars à fruits plus ou moins gros, zones 5-9.
    - Ilex serrata Thunb., Houx denté, originaire du Japon, environ 5 m de haut, à feuillage caduc virant au jaune à l'automne, drupes rouges, zones 6-9.
    - Ilex verticillata A. Gray, Houx verticillé, originaire du sud-est des États-Unis et sud-est du Canada, nommé 'Winterberry, American Winterberry', voir sa fiche.
    - Ilex vomitoria AIt., synonyme Ilex cassine Walt., Thé des Appalaches, Cassena, originaire du sud-est des États-Unis et d'Amérique centrale (Mexique), persistant, entre 6 et 7 m de haut à feuilles dentées.
    La pharmacopée traditionnelle des Indiens utilisait le feuillage, pour ses propriétés purgatives et émétiques, et le feuillage mélangé avec de l'écorce pour traiter les états fébriles, zones 6 -10.

    Annotations :
    *échauffé, le bois de houx reste longtemps humide et lorsqu'on le laisse à l'extérieur, il y a des champignons qui s'y développent et cette action fongique a tendance à modifier la teinte des veines du bois.
    *L., abréviation botanique pour le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linneaus, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivie d'une parution 'Flora lapponica'.
    Il enseigne à l'Université d'Uppsala, à partir de 1741, durant une année, la médecine, puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Marqueterie placage et incrustations étaient connues des Romains, d'ailleurs Pline* l'Ancien écrit :
    « Les meilleurs bois pour faire des pièces de rapport ou feuilles propres à revêtir les autres bois sont : le citronnier, le térébinthe, les différentes sortes d'érable, le buis, le palmier, le houx, l'ilex, la racine de sureau, le peuplier. L'aulne à certaines bosses ou durillons, dont on fait, du marquetage ; le citronnier et l'érable en ont pareillement. Il n'y a que ces trois arbres, dont les durillons soient estimés.
    Ilex cornuta
    Ilex cornuta 'Lydia Morris' © Siro Kurita*
    « Au reste, le milieu des arbres est toujours plus madré que le reste, et plus le bois est proche de sa racine, plus la madrure est tortueuse, et les taches petites.
    « Voilà ce qui a fait naître l'idée du luxe par lequel on s'est avisé de couvrir un bois d'un autre bois, et de donner du prix à un bois peu estimable en le revêtant d'une marqueterie plus précieuse. C'est afin de pouvoir vendre plusieurs fois le même bois que l'on s'est avisé de le diviser en feuilles. » Les Merveilles de la civilisation, revue de l'exposition universelle, par Édouard Gorges, 1855-1856, consultable à la BnF page 284-286.
    *Pline, naturaliste et écrivain Pline l'Ancien (23-79 après J.C), en latin Gaius Plinius Secundus, auteur de l'Histoire naturelle, les livres XII à XIX sont dédiés à la botanique, et les livres XX à XXXII dédiés à la médecine, ce sont de précieux recueils sur les sciences en général et de l'art de guérir à partir des ouvrages de différents écrivains et médecins qu'il a lus et compilés.
    L'ouvrage de référence qui durant des siècles a été considéré comme le symbole du savoir humain. Il est également connu sous le nom de Pline le Naturaliste.
    *Raf., abréviation botanique pour l'excentrique naturaliste, linguiste et archéologue autodidacte français Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) qui, dès 1802, séjourne et travaille en Amérique, auteur de nombreux canulars. En 1841, Nutall lui dédie un genre de chicorée Rafinesquia (Asteraceae).
    *Scop., abréviation botanique pour l'Italien Giovanni Antonio Scopoli (1723 - 1788), médecin, naturaliste et entomologiste qui durant ses études dans la ville d'Innsbruck étudie la flore du Tyrol puis celle de l'ouest de la Slovénie (Carniole) où il exerce sans enthousiasme la médecine tout en se passionnant pour les insectes et plantes.
    On lui doit de nombreux ouvrages d'entomologie et la parution en 1760 de 'Flora carniolica, exhibens plantas Carnioliae indigenas et distributas in classes, genera, species, varieties, ordine linnaeano', en 2 volumes, parus sous son nom latin Ioannis Antonii Scopoli, l'édition de 1771 est consultable en ligne.
    *Kurita, botaniste-biologiste, généticien japonais Sirö Kurita (1936-2019), qui, en 1958, est professeur au département de biologie de l'Université de Chiba, nommé professeur émérite, en 2001. Docteur en sciences, Université métropolitaine de Tokyo de 1949 à 2011.
    Il y mène des recherches sur les fougères, puis, sur les amaryllidacées japonaises, qui se reproduisent sans produire de graines, en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats sous la forme d'un livre scientifique destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas, son blog sur les Higanbana a été fermé.
    Membre de la Botanical Society of Japan, de l'American Botanical Society, de l'International Fern Society et d'autres.
    *Tournefort, Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) médecin, botaniste aixois, qui constitue un célèbre herbier comprenant les flores dauphinoise, savoyarde, parisienne et montpelliéraine, il fixe définitivement le genre Aphyllanthes monspeliensis, l'initiateur du premier système de classification des fleurs sur leurs caractères constants, repris par Linné.
    Conseiller du Roy, en 1683 il est nommé professeur de botanique au jardin du Roy (aujourd'hui, Jardin des plantes). En 1691, académicien, pensionnaire de l'Académie Royale des Sciences, puis en 1696, docteur de la faculté de médecine de Paris.
    En 1700, à la demande de Louis XIV, il entreprend, un voyage de deux ans aux pays du Levant, qu'il relate en deux volumes publiés en 1717, sous le titre 'Relation d'un Voyage du Levant fait par ordre du Roy' (contenant, l'histoire ancienne et moderne de plusieurs isles de l'archipel, de Constantinople, des côtes de la Mer Noire, de l'Arménie, de la Géorgie, des frontières de Perse et de l'Asie Mineure) au cours de ce séjour, il s'intéresse aux drogues, préparations médicinales et plantes, d'où on les tire (Histoire abrégée des drogues simples). On lui doit l'acclimatation des térébinthacées, afin de ne plus dépendre de l'Orient.
    Les tomes 1 et 2 du Voyage du Levant sont consultables en ligne, à la BnF, édition de 1717.
    natacha mauric © 29/02/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
    par la Société des Gens de Lettres ® - Natacha Mauric © 29/02/2000 - ® Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.

Ilex aquifolium 'Argentea Marginata'





compteur  gratuit