Ribes uva crispa - Groseillier à maquereau
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    ribes uva crispa
    J.Reynaud © Ispb-Univ. Lyon1
    Nom commun : Groseillier épineux, Groseillier à maquereau, Raisin-crépu, Vinétier*, au Languedoc Grosèla, nommé en néerlandais 'Kruisbezie' et par les anglophones 'Gooseberry, European Gooseberry, Gooseberry bush' au Canada nommé aussi 'English gooseberry' et en Ecosse 'Grozet', en dannois 'Stikkelsbæren, Vinterharde stikkelsbæren', en espagnol 'Grosella espinosa, Uva espina', en finnois 'krusbär, stickelbär', en italien 'Uva Spina', en portugais 'Groselheira, Groselha', en suédois 'krusbär, stickelbär, gåsbær.
    Nom latin : Ribes uva crispa  L.*, synonymes Grossularia uva crispa  (L.) Mill.*, Grossularia reclinata  (L) Mill.*, Ribes grossularia  L., Ribes pubescens  (K.Koch) Opiz, Ribes reclinatum  L., Ribes uva-crispa  L. subsp. glabra  Archang., Ribes uva-crispa  L. subsp. grossularia  (L.) Schübl. & Martens, Ribes uva-crispa  L. subsp. reclinatum  (L.) Rchb., Ribes uva-crispa  L. var. reclinatum  (L.) Berland., Ribes uva-crispa  L. var. sativum  DC.
    famille : Grossulariaceae anciennement Saxifragaceae.
    illustration : fig.15, la belle ambrée lisse dans 'Monographie; ou, Histoire naturelle du genre groseillier, contenant la description, l'histoire, la culture et les usages de toutes les groseilles connues', avec 24 planches coloriées, publication Paris, P. Dufart,1829. BHL Collections: New York Botanical Garden, ouvrage consultable en ligne.
    catégorie : sous-arbrisseau ou petit arbuste épineux, aux tiges d'un brun-grisâtre, les charpentières et les jeunes rameaux ont des reflets argentés.
    port : rigide, droit ou légèrement courbé.
    feuillage : caduc, vert vif à vert moyen, pubescent. Courant avril, des petites feuilles fasciculées, tri ou quinque-lobées à lobes arrondis et crenelés, à leur aiselle des épines trifurquées.
    floraison : au printemps (courant mar-avril selon climat), nectarifère et pollinifère, visitée par lles abeilles.
    De discrètes petites fleurs bisexuées, pentamères, isolées ou groupées par 2 ou 3 fleurs en forme de clochettes pendantes, puis largement étoilées, à 5 pétales obovales et pubescents, dans un calice pubescent à sépales oblongs retroussés.
    couleur : blanc jaunâtre à verdâtre, les sépales sont d'un rose rougeâtre.
    fruits : baies juteuses comestibles sphériques ou ovoïdes plus ou moins translucides, selon la variété de couleur blanche, verte, jaune ambré, rosé, rouge ou lie de vin; des baies soit glabres, soit couvertes de poils souples ou de poils durs, suivant la variété, les sauvages sont poilus, à récolter lorsqu'elles sont bien mûres en juillet-août.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0,80 à 1,50 m pour un étalement identique.
    plantation : à l'automne pour lui permettre de bien s'installer en prenant soin d'espacer les pieds d'au moins 1,50m pour permettre une bonne aération qui limitera les maladies fongiques et prévoir une bonne cuvette pour l'arrosage. Loin des autres espèces de ribes pour ne pas propager les maladies
    multiplication : principalement par bouturage de tiges aoûtées de 15 à 20 cm au-dessous d'un bourgeon, bien enfouir, en laissant juste 1 ou 2 bourgeons hors du sol (effectué en pleine terre, pailler en hiver si nécessaire), marcottage ou par division de souche.
    sol : ordinaire, acide ou neutre, riche en humus, frais mais drainant, à une préférence pour les sols argileux ou argilo-calcaire.
    emplacement : soleil, éviter les expositions chaudes qui brûleront les groseilles ou mi-ombre partielle c'est-à-dire avec du soleil, une partie de la journée.
    zone : 5 - 9U-K hardiness H6, USDA zones 3a-8b, excellente rusticité qui fait qu'il est abondamment cultivé dans les pays nordiques.
    origine : Caucasienne répendue en Eurasie, sur l'ensemble de l'Europe occidentale, sud-ouest de l'Asie en zone tempérée dans les buissons, haies, taillis et bois de feuillus jusqu'à ± 1800 m d'altitude, présent en Afrique du Nord et à l'est de l'Amérique du Nord (de la Caroline du nord jusqu'au sud Dakota, remontant jusqu'à l'atlantique et présent au Canada (Ontario et Québec).
    En France, dans certaines régions, comme dans les Alpes, où il pousse dans les taillis rocheux, c'est une espèce protégée.
    La belle ambrée lisse et hérissée
    Claude-Antoine Thory (1759-1827)
    entretien : courant février-début mars, avant la reprise, supprimer le bois mort, les branches qui partent vers l'intérieur et celles au ras du sol.
    Les fruits apparaissent sur les tiges (les charpentières) de 2 à 3 ans à réduire de 2/3 pour favoriser la ramification, et les anciennes tiges sont à rabattre au ras du sol.
    Les cultivars nord américains sont plus résistants. Il peut être sujet à l'oidium brun, introduit vers 1900, depuis l'Amérique du Nord Sphaerotheca mors-uvae qui dès le printemps peutdévelopper un feutre blanc sur les jeunes pousses et feuilles puis en été s'attaquent aux fruits et c'est à ce moment là que se développent le maximum de spores qui vont passer l'hiver tranquillement dans le sol et les larves vertes de la tenthrède, et comme les autres sujet aussi aux acariens, pucerons et cochenilles.
    Son feuillage peut subir des dégâts dus, aux défoliatrices chenilles arpenteuses (papillons de nuit) et comme les autres groseilliers les baies vertes peuvent être convoitées par les larves et chenilles de la Pyrale des groseilliers, Zophodia grossulariella , voir photos
    NB : son nom Ribes  vient du scandinave 'ribs' mot qui désigne les groseilliers, son nom spécifique uva-crispa  du latin 'uva' raisin et 'crispa' crépu certainement allusion aux ballons hérissés de poils, et son nom commun de groseille à maquereau lui a été donné, parce que, dans les pays scandinaves, il était courant de confectionner avec des sauces aigre-douce, pour accompagner le maquereau et d'autres poissons.
    En gaélique 'groseid' qui a donner en écossais 'grozet'. Introduit dans les pays scandinaves, vers 1600, puis, dans le nord de l'Angleterre vers 1700, dans les jardins et potagers, on le trouve encore dans les vieux jardins de l'Europe, hybridés par les Hollandais, puis dans le courant du XVIII ième siècle, ce sont les Anglais, qui s'attachèrent à produire des variétés ayant des ballons de plus en plus gros. Le record, un grain de 58 gr, peut être parce que, sa culture est idéale sous le climat britannique humide, et dès le Moyen Age, chez les moines d'Écosse, étaient préparéesdes boissons à base de blé, orge et groseille à maquereau. Les Danois, le nomme 'stikkelsbær', ils préférent, les ballons de couleur verte.
    Le rustique genre des Ribes comprend environ 150 espèces d'arbrisseaux ou petits arbustes caducs ou persistants soit cultivés pour leur jolie floraison printanière soit pour leurs baies juteuses, tous originaires des régions tempérées et fraîches de l'hemisphère nord.
    Les groseilles à maquereau, groseilles ballons ou ballons, bien que peu sucrés, sont à croquer crus, tel que, avec ou sans peau*, ajouter dans les salades de fruits, sauces, compotes, crumbles, crèmes ou dans ds soupes sucrées, des ettartes aux fruits bien souvent pour confectionner des confitures, gelées, sirops, sodas, boissons fermentées comme la bière écossaise 'Grozet Gooseberry' ou encore pour accompagner les viandes, tels que, le veau, le canard, le chèvreuil, les volailles et le gibier sans oublier les foies et les poissons.
    Les groseilles vertes dans les pays nordiques remplaçaient la rhubarbe, dans les préparations, elles sont riches en pectines, vitamines A,B et C et en oligos-éléments principalement du fer, calcium, potassium et phosphore.
    Au Moyen Age, on leur attribuait, des vertus pour lutter contre la peste et on lui prêtait, des propriétés anti-inflammatoires, de nos jours, dans les pharmacopées traditionnelles, elles sont toujours réputées, pour leurs propriétés digestives et diurétiques, et nos grands-mères savaient que le feuillage et le jus frais avaient des fonctions régulatrices pour les intestins paresseux ou bien souvent, elles donnaient, tout simplement à croquer, des ballons pas encore mûrs.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Ribes uva-crispa  'Captivator', presque sans épines, de gros fuits rouges parfumés.
    - Ribes uva-crispa  'Hinnonmäki Grön', 'Hinnonmäki Green', de gros fruits à chaire claire.
    - Ribes uva-crispa  'Hinnonmaki Red', 0.80 m, autofertile, de gros fruits rouges, bonne résistance à l'oïdium, photo 3.
    - Ribes uva-crispa  'Freedonia', pas d'épines, à fruits rouges très sucrés.
    - Ribes uva-crispa  'Invicta' , 1 à 1.20 m, autofertile, très épineux, de gros fruits ovoides à chaire jaune.
    - Ribes uva-crispa  'Rokula', 1m, épineux à fruits d'un rouge grenat.
    - Ribes uva-crispa  'Spine Free', 1 à 2 m, légèrement épineux, autofertile, de gros fruits lie de vin.
    - Ribes uva-crispa  'Whitesmith', 1 à 1.20 m, autofertile, épineux, de gros fruits verts, sucrés.
    - Ribes uva-crispa  'Whinham's industry', 1.50 à 2m, épineux, à gros fruits grenat.
    Ribes uva crispa'Hinnonmaki Red Autres espèces et cultivars présentes dans l'Encyclopédie :
    - Ribes alpinum Pursh., Groseillier des Alpes, consulter sa fiche.
    - Ribes nigrum  L., Groseillier noir, Cassis à grappes, consulter sa fiche.
    - Ribes sanguineum  Pursh, Groseillier sanguin, consulter sa fiche.
    - Ribes sanguineum  'Brocklebankii', consulter sa fiche.
    - Ribes sanguineum ' King edouard VII', consulter sa fiche.
    - Ribes sanguineum 'Pulborough scarlet', Groseillier à fleurs, sa fiche.
    - Ribes sanguineum 'Tydemann´s white', Groseillier à fleurs, sa fiche.

    Annotations :
    *Groseilles sans peau, elles sont recommandées, aux personnes ayant des intestins un peu fragiles.

    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie, qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède, et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772.
    Son herbier, le plus riche de son époque contenait 7000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.

    *Mill, abréviation botanique pour le jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques, aujourd'hui connu, sous le nom de Chelsea PhysicGarden de Londres.
    On lui doit la référence pour les jardiniers du 18 ième siècle 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres de 1755 à 1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake et John Miller. Dans ce vieux jardin botanique, il y cultive de nouvelles espèces, comme l'Arum d'Éthiopie et la pervenche de Madagascar adressée en 1757, depuis le jardin du Roy de Paris.

    *vinétier, vinettier, est le nom donné à l'épine-vinette, le Berberis vulgaris.
    natacha mauric © 03.02.2010 ® Jardin! L'Encyclopédie
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