Nom commun : Cynodon dactyle (chiendent amélioré), Chiendent pied de poule, Herbe des Bermudes, nommé par les anglophones 'Bermuda Grass, Scutch grass, Bahama grass, Devil's grass, Dog's tooth grass', en espagnol 'Grama bermuda, Pasto Bermuda'.
Nom latin : Cynodon dactylon (L.) Pers.*, synonymes Dactylon officinale Vill.*, Panicum dactylon L.*
famille : Poaceae
catégorie : vivace couvre-sol à rhizomes ramifiés squameux et elle est pourvue de stolons plats et lisses au niveau des entrenoeuds, système racinaire important et profond entre 0.60 et 1m.
port : compact et dense, ramifié, rampant formant rapidement une pelouse ou un tapis de feuilles fines et lisses.
feuillage : persistant, vert franc assez foncé, glauque qui jaunit en hiver. Des feuilles de 5 à 17 cm x 2 à 5 mmtrés fines légèrement poilu pourvu de ligules poilues.
floraison : minuscules inflorescences 3 à 7 épis d'épillets réunies sur 2 rangs, a supprimer par une tonte pour éviter la dispersion et la propagation.
fruits : chaque épillet contient une seule graine.
croissance : rapide, selon de bonnes sources il est apte à couvrir en une année un m².
hauteur : 0,15 m.
plantation : à l'automne-hiver ou au printemps selon le climat compter 4 pieds ou godets au m².
multiplication : courant mars-avril ou en septembre-octobre par semis compter 500gr pour couvrir 50m²soit de 15 à 20 g/m² sans oublier de rouler et arroser régulièrement, pour la levée patienter entre 15 et 20 jours également par boutures de tronçons de rhizomes ou de stolons.
sol : quelconque même chargé en sels.
emplacement : plein soleil.
zone : 6 - 7 tolère aisément jusqu' - 15° sans problème, une fois installé , il est bien adapté à la chaleur et à la sécheresse et aux embruns, peu passer plusieurs semaines sans arrosage. En France il peut être planté jusqu'au nord de la Loire.
origine : des savanes africains introduite dans archipel britannique des Bermudes composé d'une centaine d'îles et d'îlots situés dans l'Atlantique nord. Dans bien des endroits du globe elle est considérée comme une mauvaise herbe très envahissante qui est excellente plante fourragère et très nutritive pour le bétail.
entretien : après la plantation effectuer des arrosages copieux mais moins fréquents pour que les racines puissent descendre en profondeur, puis prévoir un arrosage par semaine l'été, il lui faut l'équivalent de 15 mm de pluie qui équivaut à 15 litres/m² soit environ 25minutes d'arrosage par semaine. Apport d'un engrais organique 1 à 2 fois par an, pas trop riche en azote qui favorise le développement des champignons.
Prévoir une tonte par mois au printemps et en été au moment de la floraison si possible.
maladies et ravageurs : en présence d'une humidité excessive il peut être sujet comme bien d'autres gazons à des maladies fongiques du genre Rhizoctonia spp.
NB : il supporte un piétinement intensif, mais il jaunit en hiver et il est assez long à s'installer pour faire un tapis dense, il est à surveillé car il peut devenir envahissant.
Propriété et utilisation :
Dans les pharmacopées traditionnelles, les rhizomes séchés étaient utilisés pour ses propriétés diurétiques.
Parmi les cultivars, citons.
- Cynodon dactylon 'La paloma', une variété nord-américaine au port très bas, feuillage très fin, ayant bonne résistance au froid et reverdit rapidement au printemps, compter 15 gr/m² soit 1 kilo pour 70 m2.
- Cynodon dactylon 'Santa Ana', une obtention issue de croisement entre Cynodon dactylon x Cynnodon transvaalensis formant un tapis dense de feuilles étroites fine d'un vert assez foncé environ 20 à 25 cm de haut pour un étalement de 60 à 80 cm, il tolère aisément - 8 à - 10 ° C , adapté à la sécheresse et aux embruns, jaunit l'hiver sous l'effet du froid reverdi au printemps dès qu'il fait plus chaud.
Autres espèces de vivaces couvre-sol :
des espèces demandant un entretien moindre que le gazon traditionnel.
- Thymus ciliatus  Boiss. & Reut., Thym cilié, consulter sa fiche.
- Dichondra repens  Forst., Dychondra rampant, consulter sa fiche.
- Frankenia laevis  L., Frankénie lisse, consulter sa fiche.
- Lippia nodiflora  (L.) Michx., Verveine nodiflore parfois Lippia gazon, consulter sa fiche.
- Matricaria tchihatchewii  (Boiss.) Voss., Matricaire, Camomille tchihatchewii, consulter sa fiche.
- Soleirolia soleirolii  (Req.) Dandy, connue sous le nom d'Helxine, Helixine, consulter sa fiche.
- Stenotaphrum secundatun  (Walt.) Kuntze, Faux kikuyu, appelé Buffalo Grass, St Augustine Grass, consulter sa fiche.
- Thymus serpyllum  L., Thym serpolet, consulter sa fiche.
- Zoysia japonica  Steud., Zoysia du Japon, consulter sa fiche.
- Zoysia tenuifolia  Willd. ex Thiele, Gazon des Mascareignes, consulter sa fiche.

Annotations :
*L., abréviation botanique pour auparavant le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné auparavant Carl Linnæus (1707-1778), à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
*Pers., abréviation botanique pour le botaniste, mycologue sud-africain Christiaan Hendrik Persoon (1761-1836), d'origine allemano-néerlandais, fondateur de la systématique en mycologie. Son herbier, racheté en 1825 a été inclus à l' Herbier national des Pays-Bas conservé à Leyde.
*Vill., abréviation botanique officielle pour le père Dominique Villars (1741-1814 ) médecin, botaniste et professeur, en 1775 il s'intéresse à la flore du Dauphiné dont il publie le catalogue et par la suite de 1786 à 1789 publie 'Histoire des plantes du Dauphiné' illustrée en 3 volumes avant de devenir en 1795 professeur d'histoire naturelle à l’École centrale de Grenoble; en 1803 Napoléon Ier le nomme titulaire de la chaire de botanique à l’École spéciale de médecine de Strasbourg et durant ces années de fonction il s'intéresse à la flore de l'Alsace et des Vosges.
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