Ceanothus intergerrimus - Céanothe à feuilles entières
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    ceanothus intergerrimus ©Oregon University Nom commun : Céanothe à feuilles entières, Lilas de Californie, Brosse des cerfs, nommé par les anglophones 'Deer brush, Buckbrush'.
    Nom latin : Ceanothus intergerrimus Hook.* & Arn.*, synonyme Ceanothus californicus Kellogg., Ceanothus andersonii Parry, Ceanothus macrothyrsus (Torr.) Greene, Ceanothus mogollonicus Greene, Ceanothus myrianthus Greene, Ceanothus nevadensis Kellogg, Ceanothus peduncularis Greene, Ceanothus puberulus Greene, Ceanothus thyrsiflorus var. macrothyrsus Torr., et 6 autres sous la forme var.
    famille : Rhamnaceae.
    catégorie : arbrisseau ou arbuste .
    port : buissonnant érigé, évasé.
    feuillage : caduc en période de sécheresse et présent en hiver, vert franc à marge lisse. Feuilles alternes ovales-elliptiques.
    floraison : de la fin du printemps au début de l'été, parfumée nectarifères et pollinifères visitées par les abeilles, les colibris et par les papillons, il est d'ailleurs la plante hôte des larves de la Vanesse du céanothe Nymphalis californica. Panicules assez lâches, de petites fleurs hermaphrodites à 5 pétales et 5 étamines saillantes.
    couleur : blanc, blanc bleuté, bleu pâle très rarement rose.
    croissance : moyenne.
    fruits : enchâssé dans le calice capsule collante déhiscente à 3 loges contenant des graines obovoïdes coriaces d'une grande longévité qui sont projetées au loin, elles sont consommées par les cailles.
    hauteur : 2 à 4 m.
    plantation : au printemps de préférence en lui laissant suffisamment de place pour son développement, il est recommandé de bien choisir son emplacement car son système racinaire est fragile et il n'apprécie pas les transplantations, car il comporte des nodosités où se développent des bactéries qui se multiplient et fixent l'azote, et les plantes avoisinantes récupèrent les composés azotés qui sont produits dans ces nodules ; il a été constaté que des espèces vivent ainsi en symbiose avec eux.
    multiplication : par semis après stratification à froid et scarification et par bouture à talon à chaud de tiges aoûtées, mises dans un substrat pour bouturage et imprégnées d'hormone de bouturage compter entre 4 et 6 semaines pour l'enracinement et par marcottage, il fleurit dès la deuxième année.
    multiplication : par semis à froid auparavant stratification au froid suivie d'une scarification, par marcottage naturel et par bouture à talon à chaud de tiges aoûtées; mises dans un substrat pour bouturage et imprégnées d'hormone de bouturage compter entre 4 et 6 semaines pour l'enracinement.
    sol : légèrement acide ou neutre bien drainé, peu calcaire.
    emplacement : soleil ou mi-ombre à l'abri des vents froids.
    hauteur : 2 à 4 m.
    plantation : au printemps de préférence en lui laissant suffisamment de place pour son développement, il est recommandé de bien choisir son emplacement car son système racinaire est fragile et il n'apprécie pas les transplantations.
    multiplication : par semis à froid auparavant stratification au froid suivie d'une scarification, par marcottage naturel et par bouture à talon à chaud de tiges aoûtées, mises dans un substrat pour bouturage et imprégnées d'hormone de bouturage compter entre 4 et 6 semaines pour l'enracinement.
    sol : légèrement acide ou neutre bien drainé, peu calcaire.
    emplacement : soleil ou mi-ombre à l'abri des vents froids.
    zone : 7-9. , U-K hardiness H4, USDA zones 6-9, sensible aux gelées printanières, parfaitement adapté aux embruns, une fois installé, tolère assez bien la sécheresse. Excellente résistance à a pollution atmosphérique
    .
    origine : Californie notamment au nord-est dans la région limitrophe avec l'Oregon dans la chaîne volcanique chaîne 'Western Cascades' et au sud de l'état de Washington, et à l'est en Basse-Californie et au Nouveau-Mexique.
    entretien : arroser les deux premières années après la plantation pour favoriser son implantation, il ne demande pas d'entretien spécifique, juste une taille de nettoyage en supprimant les rameaux morts. Prévoir un bon paillage pour l'hiver.
    Redémarre de souche en cas d'incendie comme la plupart des autres espèces.
    maladies et ravageurs : un excès en eau favorise le développement du pourridié, il n'aime pas le calcaire qui provoque le jaunissement du feuillage (chlorose ferrique), il peut être sujet aux cochenilles à coques ou cochenilles virgules Lepidosaphes ulmi* (Mussel scale).
    Son feuillage est brouté par les cervidés et autres animaux
    NB : son nom Ceanothus vient du grec 'keanôthos', mot qui désigne une espèce de chardon, choix faisant certainement allusion à la forme de leur inflorescence en thyrse, son nom spécifique intergerrimus entier, non denté faisant référence à son feuillage. Traditionnellement les tribus Miwok du nord de la Californie confectionnaient des paniers avec ses rameaux et son écorce était prescrite en infusion tonifiante, le branchage et les feuilles servaient aux femmes pour laver les nouveau-nés après la naissance.
    Ce céanothe a sa place dans les jardins en massif isolé, dans les massifs arbustifs, il peut entrer dans la composition de haies.
    ceanothus intergerrimus ©Oregon University
    Oregon State University ©
    Ce genre sur 200 noms référencés après révision en 2012 ne comprend plus que 62 espèces et 98 synonymes. Des espèces d'arbustes ou d'arbrisseaux majoritairement persistants, dont 44 d'entre eux sont originaires des chaparrals californiens, de l'ouest du Nevada et du sud-ouest de l'Oregon, 2 de Floride et 51 espèces de l'ouest de l'Amérique du Nord, 4 de l'est américain et les espèces caduques comme Ceanothus americanus, herbaceus, integerrimus, ovatus, parvifolius, sangineus sont originaires du sud du Québec, de la Nouvelle-Angleterre et de l'Ontario, consulter la carte.
    Les céanothes ne tolèrent pas l'ombre, dans leur milieu naturel ils commencent à s'éteindre progressivement avec la croissance de la canopée arbustive et celle des conifères avoisinants, dans ces zones là les graines ne germent pas.
    Comme les autres espèces du genre, il figure parmi les plantes résistantes au feu* et plantes ignifuges qui peuvent être plantées pour former des barrières coupe-feu*, qui en lieu et place des résineux limiteront ou retarderont considérablement la propagation des flammes aux structures des bâtiments et espaces boisés lors des incendies ravageurs de Californie.
    lire : 'The role of the genus Ceanothus in western forest ecosystems' par Annabelle E. Jaramillo, Kermit Cromack et Sharon Rose, édité en 1985 de U.S. Department of Agriculture, Forest Service - publication of General Technical Report (GTR), consultable en ligne.
    Les autres céanothes présents dans l'Encyclopédie :
  • Autre caduc :
  • - Ceanothus dentatus Torr. & Gray, consulter sa fiche.
  • Les persistants :
  • - Ceanothus arboreus Greene, consulter sa fiche.
    - Ceanothus divergens C. Parry, consulter sa fiche.
    - Ceanothus gloriosus J. T. Howell., consulter sa fiche.
    - Ceanothus griseus (Trel. ex B.L.Rob.) McMinn, consulter sa fiche.
    - Ceanothus impressus Trel., consulter sa fiche.
    - Ceanothus thyrsiflorus Eschsch, consulter sa fiche.
    - Ceanothus thyrsiflorus var.repens McMinn, consulter sa fiche.
    - Ceanothus tomentosus C. Parry, Céanothe tomenteux, consulter sa fiche.
    - Ceanothus x delilianus, consulter sa fiche.

    Annotations :
    *Arn., abréviation botanique pour le botaniste écossais George Walker Arnott (1799-1868), assistant de William Jackson Hooker à Glasgow. Avec ce dernier, il participe à la réédition de 'The British Flora' - Comprising the Phajnogamous or Flowering Hants, and the Burm.f. Ferns. The Sixth Edition, with Additions and Corrections; and numerous Figures illustrative of the Umbelliferous Plants,..' (1830, 6th édition, London 1850), encore diffusée sous le nom de 'Hooker and Arnott's "British Flora".
    *barrière coupe-feu, traditionnellement dans les pays méditerranéens, les gens avaient l'habitude de réaliser des murs de pierres et de planter certaines espèces pour former des barrières coupe-feu ou des murs végétaux coupe-feu, aux abords des habitations et des cultures, comme les agaves, cactus, figuier de Barbarie, amandiers, chênes liège, l'épine du Christ et Jujubier Ziziphus), margousiers (Melia et oliviers, qui limitent le développement des graminées sous leur couvert, limitant ainsi l'avancée et propagation au ras du sol par les feux de paille et ailleurs des plantes qui sont régénérées par le feu comme les cistes ou des plantes ignifugées comme certaines Atriplex.
    *Hook., abréviation botanique pour le botaniste écossais William Jackson Hooker (1785-1865), spécialiste des mousses puis tout au long de sa vie des fougères, en 1820 nommé à la chaire de botanique de l'Université de Glasgow, suite à ses travaux scientifiques Guillaume IV lui décerne un titre de noblesse en 1836. En 1841, il occupe la fonction de premier Directeur du Jardin Botanique Royale de Kew, un peu à l'abandon depuis la disparition de son prédécesseur Joseph Banks, un jardin qu'il agrandi, enrichi de plusieurs serres, dont la célèbre Palm House de D. Burton et R.Turner, réalisée entre 1844 et 1848. On lui doit aussi l'ouverture des jardins au public durant les après-midis.
    Auteur de forts nombreux ouvrages et parutions botaniques dont entre autre, la première Flore des îles britanniques "Flora Scotia; or a description of scottish plants arranged both according to the artificial and natural methods" (Volume 2 en 1821).
    The british flora compresing the phaenogamous, or flowering plants and ferns" (2 volumes - Londres éd. Longman, Brown, Green and Longmans 1831 édition revue et corrigée en 1842)
    L'édition d'un guide "Kew Garden or Popular guide to the Botanic garden of Kew".
    "Genera filicum; or Illustrations of the ferns, and other allied genera; from the original coloured drawings of the late Francis Bauer; with additions and descriptive letterpress", by Sir William Jackson Hooker. London, H. G. Bohn, 1842. "Synopsis filicum : or, A synopsis of all known ferns, including the Osmundaceae, Schizaeaceae, Marattiaceae, and Ophioglossaceae (chiefly derived from the Kew herbarium) Accompanied by figures representing the essential characters of each genus" avec son assistant Joseph Gilbert Bakers, responsable de l'Herbier de Kew (éd. Robert Harwicke - 1868).
    *Hook.f., abréviation botanique pour le médecin-botaniste anglais Joseph Dalton Hooker (1817-1911), ami de Charles Darwin qui dès 1839 participe à des expéditions vers l'Antarctique, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande puis en 1847 il se rend vers les confins de l'Inde. On lui doit de nombreuses flores des pays visités, la plus célèbre réside dans les 7 volumes de 'Flora of British India' (1872-1897) auparavant 'Botany of the Antarctic Voyage Flora Novae Zelandiae' en 2 volumes 1852. En 1847, il devient membre de la Royal Society, à partir de 1855 il est nommé assistant du directeur du Jardin botanique de Kew.
    *Lepidosaphes ulmi, c'est la cochenille virgule (Mussel scale) que l'on rencontre bien souvent sur les pommiers, consulter sa fiche sur Ephytia de l'INRAE.
    natacha mauric © 20.08.2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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