Ceanothus dentatus - Céanothe denté, des sables
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    Beatrice F. Howitt © California A. of Sciences
    Nom commun : Céanothe denté, Céanothe des sables, Lilas de Californie nain, nommé par les anglophones évidemment 'California lilac' localement plus connu sous les noms de 'Sandscrub ceanothus, Dwarf sand-scrub,Dwarf ceanothus'.
    Nom latin : Ceanothus dentatus  Torr. & A.Gray, donné pour synonymes de Ceanothus floribundus  Hook., dentatus Torr. & A. Gray var. floribundus  Trel.
    illustration :, planche 4 dans 'Paxton's flower garden' by Professor Lindley et Sir Joseph Paxton, volume 1 en 3 volumes 1853, contributed by Biodiversity Heritage library.
    famille : Rhamnaceae.
    catégorie : arbuste à l'écorce grisâtre, d'une durée de vie entre 20 et 25 ans.
    port : compact et dense, érigé, étalé.
    feuillage : caduc à semi-persistant vert foncé, lustré, gaufré, au revers plus clair, glandulaire. Sur des tiges velues et d'un brun rougeâtre, petites feuilles de +ou - 5 cm, très étroites elliptiques, oblongues, incurvées à marge comme son nom l'indique finement dentelée, sur un très court pétiole.
    floraison : début de l'été, légèrement parfumée, nectarifère et pollinifère, visitée par les abeilles, les bourdons, les colibris et par certaines espèce de papillons.
    En cime, denses racèmes axillaires de 2 à 7 cm, de nombreuses petites fleurs.
    couleur : bleu soutenu à bleu foncé étamines saillantes crèmes.
    fruits : petits capsules de 4 mm à trois valves qui projettent aux alentours des graines coriaces.
    croissance : rapide.
    hauteur : 1.5 m à 2 m pour un étalement équivalent et plus large.
    plantation : au printemps en prenant soin de bien lui laisser de la place pour son développement et bien choisir son emplacement, il n'aime pas être déplacé.
    multiplication : par semis et par boutures à talon, à chaud de tiges aoûtées; mises dans un substrat pour bouturage et imprégnées d'hormone de bouturage compter entre 4 et 6 semaines pour l'enracinement.
    sol : surtout très bien drainé, sablonneux.
    emplacement :mi-ombre ou soleil.
    zone : 9-10, U-K hardiness H4, USDA zones 8a-10b, sensible aux gelées printanières, mais tolère la sécheresse, le vent et les embruns.
    origine : endémique à la Californie le long de la côte, notamment dans les régions de Monterey, Santa Clara, Santa Cruz, San luiz de Obispo, Ventura dans le chapparal et les forêts de feuillus ou de pins.
    entretien : arroser les deux premières années mais sans excès, supprimer les grappes de fleurs fanées, pour favoriser une nouvelle floraison.Taille si nécessaire à la fin d'hiver, à savoir, il ne fleurit que sur le bois de l'année, ne redémarre de souche qu'après un incendie.
    maladies et ravageurs : comme pour tous les autres un excès en eau favorise le développement du pourridié, il n'aime pas le calcaire qui provoque le jaunissement du feuillage (chlorose ferrique), il peut être sujet aux cochenilles à coques ou cochenilles virgules Lepidosaphes ulmi* (Mussel scale).
    NB : son nom Ceanothus vient du grec 'keanôthos', mot qui désigne une espèce de chardon, choix faisant certainement allusion à la forme de leur inflorescence en thyrse, son nom spécifique dentatus denté fait référence à son feuillage.
    Ce ceanothe est l'arbuste idéal pour être utilisé dans les jardins en bord de mer ou sablonneux en sujet isolé, dans les massifs arbustifs, dans les mixed-border ou encore entrer dans la composition de haies ou tout simplement dans des potées pour les balcons, patios et terrasses.
    Ce genre sur 200 noms référencés après révision en 2012 ne comprend plus que 62 espèces et 98 synonymes. Des espèces d'arbustes ou d'arbrisseaux majoritairement persistants, dont 44 d'entre eux sont originaires des chaparrals californiens, de l'ouest du Nevada et du sud-ouest de l'Oregon, 2 de Floride et 51 espèces de l'ouest de l'Amérique du Nord, 4 de l'est américain et les espèces caduques comme Ceanothus americanus, herbaceus, integerrimus, ovatus, parvifolius, sangineus sont originaires du sud du Québec, de la Nouvelle-Angleterre et de l'Ontario, consulter la carte.
    Les céanothes ne tolèrent pas l'ombre, dans leur milieu naturel, ils commencent à s'éteindre progressivement avec la croissance de la canopée arbustive et celle des conifères avoisinants, dans ces zones-là les graines ne germeraient pas.
    Leur système racinaire comporte des nodosités où se développent des bactéries qui se multiplient et fixent l'azote, et les plantes avoisinantes récupèrent les composés azotés qui sont produits dans ces nodules; il a été constaté que des espèces vivent ainsi en symbiose avec eux.
    Comme les autres espèces du genre, ce Céanothe des sables, figure parmi les plantes résistantes au feu* et plantes ignifuges qui peuvent être plantées pour former des barrières coupe-feu*, qui en lieu et place des résineux limiteront ou retarderont considérablement la propagation des flammes aux structures des bâtiments et espaces boisés lors des incendies ravageurs de Californie.
    Paxton's flower garden 1853
    lire : 'The role of the genus Ceanothus in western forest ecosystems' par Annabelle E. Jaramillo, Kermit Cromack et Sharon Rose, édité en 1985 de U.S. Department of Agriculture, Forest Service - publication of General Technical Report (GTR), consultable en ligne.
    Les autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
  • Céanothe caduc :
  • - Ceanothus intergerrimus Hook. & Arn, consulter sa fiche.
  • Céanothes persistants :
  • - Ceanothus arboreus Greene, consulter sa fiche.
    - Ceanothus divergens C. Parry, consulter sa fiche.
    - Ceanothus gloriosus J. T. Howell., consulter sa fiche.
    - Ceanothus griseus (Trel. ex B.L.Rob.) McMinn, consulter sa fiche.
    - Ceanothus impressus Trel., consulter sa fiche.
    - Ceanothus thyrsiflorus Eschsch, consulter sa fiche.
    - Ceanothus thyrsiflorus var.repens McMinn, consulter sa fiche.
    - Ceanothus tomentosus C. Parry, Céanothe tomenteux, consulter sa fiche.
    - Ceanothus x delilianus E. Spach., et ces cultivars, consulter sa fiche.

    Annotations :
    *barrière coupe-feu, traditionnellement dans les pays méditerranéens, les gens avaient l'habitude de réaliser des murs de pierres et de planter certaines espèces pour former des barrières coupe-feu ou des murs végétaux coupe-feu, aux abords des habitations et des cultures, comme les agaves, cactus, figuier de Barbarie, amandiers, chênes liège, l'épine du Christ et Jujubier Ziziphus), margousiers (Melia et oliviers, qui limitent le développement des graminées sous leur couvert, limitant ainsi l'avancée et propagation au ras du sol par les feux de paille et ailleurs des plantes qui sont régénérées par le feu comme les cistes ou des plantes ignifugées comme certaines Atriplex.
    *Lepidosaphes ulmi, c'est la cochenille virgule (Mussel scale) que l'on rencontre bien souvent sur les pommiers, consulter sa fiche sur Ephytia de l'INRAE.
    natacha mauric© 13/10/2001 ® Jardin! L'Encyclopédie
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