Céanothus griseus - Céanothe de Carmel
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    Nom commun : Céanothe gris, Céanothe de Carmel, Lilas de Californie, nommé par les anglophones 'Carmel Ceanothus, Carmel creeper'
    Nom latin : Ceanothus griseus (Trel. ex B.L.Rob.) McMinn*, synonyme retenu, Ceanothus thyrsiflorus var.griseus Trel. ex B.L.Rob.
    famille : Rhamnaceae.
    catégorie : arbuste aux jeunes pousses rougeâtres et pubescentes.
    port : buissonnant, érigé, étalé.
    feuillage : persistant, coriace, gaufré, vert foncé, brillant sur le dessus et sur le revers gris-vert. Petites feuilles étroites ovales à marge dentelée, pourvue de petites glandes jaune crème sur chaque dent.
    floraison : au printemps, nectarifère et pollinifère, visitée par les abeilles, les bourdons, les colibris et par certaines espèces de papillons.
    couleur : bleu violet soutenu, étamines saillantes d'un bleu violet et jaune crème (pollen)
    croissance : rapide.
    fruits : capsules déhiscentes enchâssées dans le calice, contenant de petites graines coriaces qui à maturité sont propulsées aux alentours.
    hauteur : 2,5 à 3 m, Ø 1 à 3 m.
    plantation : au printemps de préférence, en prenant soin de bien lui laisser de la place pour son développement et bien choisir son emplacement, il n'aime pas être déplacé, le système racinaire des céanothes comporte des nodosités où se développent des bactéries qui se multiplient et fixent l'azote, et les plantes avoisinantes récupèrent les composés azotés qui sont produits dans ces nodules ; il a été constaté que des espèces vivent ainsi en symbiose avec eux.
    multiplication : par semis après stratification à froid et scarification et par boutures à talon, à chaud de tiges aoûtées, mises dans un substrat pour bouturage et imprégnées d'hormone de bouturage, compter entre 4 et 6 semaines pour l'enracinement et par marcottage.
    sol : léger, fertile, sablonneux, argileux, neutre, légèrement acide, pH 4.5 - 7, surtout bien drainé et pas trop sec, bien qu'il tolère des périodes de sécheresse, une fois qu'il est installé.
    Il n'aime pas le calcaire, qui favorise la chlorose et raccourcit sa longévité, lorsqu'il est arrosé avec une eau trop calcaire.
    emplacement : soleil, mi- ombre partielle, quelques heures dans la journée, car les céanothes ne tolèrent pas l'ombre, dans leur milieu naturel, ils commencent à s'éteindre progressivement avec la croissance de la canopée arbustive et celle des conifères avoisinants, dans ces zones-là, les graines ne germent pas.
    zone : 8b-9b, U-K hardiness H4, USDA zones 8a-10b, sensible aux gelées printanières, mais tolère les embruns.
    origine : Californie tout le long de la côte dans la région de Carmel.
    entretien : arroser les deux premières années mais sans excès, supprimer les grappes de fleurs fanées, pour favoriser une nouvelle floraison.Taille si nécessaire à la fin d'hiver, à savoir, il ne fleurit que sur le bois de l'année, ne redémarre de souche qu'après un incendie.
    maladies et ravageurs : comme pour tous les autres, un excès en eau, provoquera le développement du pourridié, il peut être sujet à l'Armillaire Armillaria (honey fungus).
    Il peut subir les assauts de cochenilles à coque ou cochenilles virgules Lepidosaphes ulmi* (Mussel scale).
    NB : le nom de Ceanothus vient du grec keanôthos, mot qui désigne une espèce de chardon, choix faisant certainement allusion à la forme de leur inflorescence en thyrse et son nom spécifique griseus signifie gris faisant référence à son feuillage.
    Ce genre sur 200 noms référencés après révision en 2012 ne comprend plus que 62 espèces et 98 synonymes. Ceanothus americanus, herbaceus, integerrimus, ovatus, parvifolius, sangineus sont originaires du sud du Québec, de la Nouvelle-Angleterre et de l'Ontario, consulter la carte.
    Ce Céanothe de Carmel est l'arbuste idéal pour être utilisé dans les jardins en bord de mer ou sablonneux, en sujet isolé, dans les massifs arbustifs, dans les mixed-border ou encore entrer dans la composition de haies.
    Les céanothes ne tolèrent généralement pas l'ombre, dans leur milieu naturel ils commencent à s'éteindre progressivement avec la croissance de la canopée arbustive et celle des conifères avoisinants, dans ces zones là les graines ne germent pas.
    Comme les autres espèces du genre, il figure parmi les plantes résistantes au feu* et plantes ignifuges qui peuvent être plantées pour former des barrières coupe-feu*, qui en lieu et place des résineux limiteront ou retarderont considérablement la propagation des flammes aux structures des bâtiments et espaces boisés lors des incendies ravageurs de Californie.
    lire : 'The role of the genus Ceanothus in western forest ecosystems' par Annabelle E. Jaramillo, Kermit Cromack et Sharon Rose, édité en 1985 de U.S. Department of Agriculture, Forest Service - publication of General Technical Report (GTR), consultable en ligne.
    Ceanothus griseus var.horizontalis 'Yankee Point'
    Parmi les sous-espèces et cultivars, citons :
    - Ceanothus griseus var.horizontalis 'Yankee Point', il peut être commercialisé sous le nom de Ceanothus thyrsiflorus 'Yankee Point', à feuillage persistant, port compact horizontal étalé, 0.50 à 1 m de haut, Ø. 2.50 à 4 m, longue floraison légèrement parfumée, de la fin du printemps au début de l'été, d'un bleu violacé, il est recherché pour être cultivé adossé ou palissé contre un mur.
    Les autres céanothes présents dans l'Encyclopédie :
  • Les caducs :
  • - Ceanothus dentatus Torr. & Gray, consulter sa fiche.
    - Ceanothus intergerrimus Hook. & Arn, consulter sa fiche.
  • Les persistants :
  • - Ceanothus arboreus Greene, consulter sa fiche.
    - Ceanothus divergens C. Parry, consulter sa fiche.
    - Ceanothus gloriosus J. T. Howell., consulter sa fiche.
    - Ceanothus impressus Trel., consulter sa fiche.
    - Ceanothus thyrsiflorus Eschsch, consulter sa fiche.
    - Ceanothus thyrsiflorus var.repens McMinn, consulter sa fiche.
    - Ceanothus tomentosus C. Parry ou Céanothe tomenteux, consulter sa fiche.
    - Ceanothus x delilianus E. Spach., consulter sa fiche.

    Annotations :
    *barrière coupe-feu, traditionnellement dans les pays méditerranéens, les gens avaient l'habitude de réaliser des murs de pierres et de planter certaines espèces pour former des barrières coupe-feu ou des murs végétaux coupe-feu, aux abords des habitations et des cultures, comme les agaves, cactus, figuier de Barbarie, amandiers, chênes liège, l'épine du Christ et Jujubier Ziziphus), margousiers (Melia et oliviers, qui limitent le développement des graminées sous leur couvert, limitant ainsi l'avancée et propagation au ras du sol par les feux de paille et ailleurs des plantes qui sont régénérées par le feu comme les cistes ou des plantes ignifugées comme certaines Atriplex.
    *Lepidosaphes ulmi, c'est la cochenille virgule (Mussel scale) que l'on rencontre bien souvent sur les pommiers, consulter sa fiche sur Ephytia de l'INRAE.
    *McMinn, abréviation botanique pour le botaniste, dendrologue et horticulteur californien Howard Earnest McMinn (1891-1963), il enseigne la botanique à Oakland au Mills College (Université privée), il est l'auteur de nombreux articles et d'ouvrages de référence sur la végétation des côtes du Pacifique californien dont 'An illustrated manual of California shrubs', publié en de 1939 à San Francisco.
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